« Le comité urbain de sécurité, bientôt, va recourir au système de check-points. Ce sont les barrières intempestives que vous pouvez trouver à n’importe quel point de la voirie urbaine de la ville de Beni. », a déclaré Nyonyi Bwanakawa Masumbuko, maire de Beni. Pour lui, les forces de l’ordre vont « faire la fouille soit dans votre véhicule, soit sur votre moto soit dans les marchandises que vous êtes en train de transporter ». Cette mesure est, selon lui, consécutive à l’attaque à la bombe artisanale perpétrée par des présumés ADF, jeudi 5 décembre, dans la ville de Beni, faisant trois blessés au niveau du petit marché de Mabakanga.
A en croire le maire, la population de sa juridiction doit s’approprier de la problématique de la sécurité de la région. « Nous demandons à la population : chaque fois que vous vous retrouverez devant un check-point, obtempérez, voyez ce que l’on va faire, il n’y a rien de tracasserie. Par contre, c’est pour permettre à ce que la paix et la sécurité règnent au niveau de la ville de Beni. », a-t-il expliqué à Radio Okapi.
Avant de demander à la population « d’éviter les attroupements, parce que, l’ennemi cherche là où les gens sont agglutinés, sont attroupés, pour qu’il y jette une grenade pour que ça nous paye le deuil au niveau de la ville. ». La région de Beni vit depuis un temps dans la grande psychose liée aux attaques des rebelles ougandais des ADF.
Récemment, une double incursion menée par ces rebelles ougandais à Kolikoko et Mantumbi en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, s’était soldée par la mort de 14 civils congolais. « C'est aux environs de 4 heures du matin de jeudi 5 décembre 2019 que les terroristes islamistes ADF/MTM ont fait leur incursion à Kolikoko, une Cellule périphérique du Quartier Mabasele, dans la commune rurale d'OICHA, chef-lieu du territoire de BENI. », expliquait le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO), dans un bulletin d’information parvenu à DIGITACONGO.NET.
Dido Nsapu
(DNK/Yes)