Proposer les services de planification familiale juste après l’accouchement et après l’avortement. C’est ce qu’on appelle planification familiale post-partum et post-avortement. Une méthode efficace pour laquelle investissent les organisations internationales EngenderHealth et Jhpiego.

Intervenant dans six zones de santé de Kinshasa et 62 structures, EngenderHealth, a rapporté Dr. Alain Mikato, conseiller technique en plaidoyer en santé sexuelle et reproductive, dans son exposé lors la séance satellite organisée à Kinshasa le 4 décembre à l’ occasion de la 4e Conférence nationale pour le repositionnement de la planification familiale dans le cadre du projet Expand FP financé par la Fondation Bill et Melinda Gate.

Outre l’offre des méthodes, EngenderHealth intervient également dans la formation des prestataires, la supervision facilitante et les équipements dans une approche intégrative, a souligné Dr. Alain Mikato.

Quant à Jhpiego, il a formé 183 prestataires dans les seize formations sanitaires en deux phases. Soit 92 prestataires de soins en  janvier 2018 pour la première phase et 91 prestataires de soins en septembre 2018 pour la deuxième phase, a affirmé son représentant pays, Dr. Virgil Kikaya, lors de son exposé.

A Kinshasa, 37 865 femmes ont bénéficié d’un traitement pour des complications liées à l’avortement provoqué en 2016, selon une étude Guttmacher réalisée en 2016 en collaboration avec l’Université de Kinshasa. Selon la même étude, le taux d’avortement est estimé à 56 pour 1000 femmes  âgées de 15 à 49 ans dans la capitale congolaise.

La planification familiale du post-partum et en post-avortement accroît l’accès à la planification familiale. Selon le Programme nationale de santé de la reproduction (PNSR), le taux de prévalence contraceptive en RDC  se situe actuellement à 18%. L’année prochaine, elle pourrait atteindre les objectifs de  19% prévus dans le Plan stratégique national à vision multisectorielle pour la planification familiale pour la période 2014-2020.

« La planification familiale post-partum a contribué dans l’atteinte de ces objectifs. Elle permet d’avoir un écart inter-génétique entre le nouveau-né qu’elle accouche et celui qui va naître après. Car, l’on observe que certaines femmes sont grosses au moment où elles ont un autre enfant  »,  a déclaré Lis Lombeya, directrice de la PNSR.

EngenderHealth va étendre ses services dans d’autres zones de santé du pays, confirme Dr. Don Félicien Kyongilwa, son conseiller technique en santé de la reproduction.

Socrate Nsimba


(SN/PKF)