Le décret publié jeudi soir "fixe la date du 1er tour de l’élection présidentielle au 22 févier 2020". Si aucun des candidats n'obtient de majorité à plus de 51%, un second tour sera organisé.

"Les bureaux de vote sont ouverts de 07H00 à 16H00 (heure locale et GMT) sur toute l’étendue du territoire national et en heure locale pour les bureaux de vote dans les ambassades retenues pour le vote des Togolais vivant à l’étranger", indique le texte.

C’est la première fois que la diaspora togolaise votera, suite à une loi votée le 5 novembre par l’Assemblée nationale.

D’autres décrets ont été adoptés par le gouvernement en conseil des ministres et portent sur l’ensemble du processus électoral. Ainsi, la campagne électorale pour ce scrutin sera ouverte le jeudi 6 février pour prendre fin le jeudi 20 février.

Les forces de défense et de sécurité iront aux urnes 72 heures avant la date du scrutin général, une vieille tradition au Togo afin de leur permettre d’assurer la sécurité le jour du vote.

Plusieurs partis d'opposition et des responsables de la société civile, dont les évêques du Togo, ont demandé le 13 novembre la "suspension" du processus électoral et l'ouverture d'un dialogue avec le pouvoir pour permettre la recomposition de la Cour constitutionnelle, l'établissement d'un fichier électoral fiable et le réaménagement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Le président Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, devrait être candidat à un quatrième mandat, malgré de nombreux appels de l'opposition à la démission.

Début mai, les députés togolais avaient voté une révision constitutionnelle qui permet non seulement au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025, mais aussi de bénéficier d'une immunité à vie "pour les actes posés pendant les mandats présidentiels".

Ces dernières semaines, plusieurs associations proches de l’Union pour la République (Unir) au pouvoir), ainsi que certains cadres de ce parti, ont ouvertement invité Faure Gnassingbé à briguer un quatrième mandat.

"Nous appelons notre champion Faure Gnassingbé à être candidat à la présidentielle de 2020. Il est aujourd’hui l’homme de la situation. C’est lui qui peut gouverner notre pays dans la paix", a déclaré mercredi Noël de Poukn, président de la Nouvelle Jeunesse pour le Soutien au Président Faure (NJSPF), lors d’un meeting de ce mouvement.

TV5 Monde / AFP


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