Selon les informations livrées à DIGITALCONGO.NET par le CEPADHO, c'est entre 4 heures et 5 heures du matin de la journée de mardi 3 décembre 2019 que les ADF ont fait irruption dans le village Pulu-Pulu, en localité de Ndama, dans le groupement des Batalinga à Beni, tuant 4 membres d’une même famille. Mais ces présumés rebelles ougandais sont allés opérer dans le village environnant d'Orototo, portant le bilan provisoire à au moins 18 morts. D’après le CEPADHO qui cite des sources concordantes, « les assaillants auraient également kidnappé au moins de 5 civils. D'autres villageois ont réussi à s'échapper de justesse des griffes des ADF. Cependant, ils restent pour la plupart portés disparus. »

Dans un bulletin signé, ce jeudi 5 décembre, par son vice-président, Omar Kavota, le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) a rappelé que 4 civils ont été tués, mardi 3 décembre, dans le village de Pulu-Pulu, situé dans la localité de Ndama, à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Kamango, chef-lieu de la chefferie des Watalinga dans la région de Beni, au Nord-Kivu.

A en croire cette structure, « l'armée dont la position la plus rapprochée est située à Kombo (12 kilomètres de Pulu-Pulu) a été alertée après que l'irréparable soit commis. Elle s'est déployée dans la contrée pour traquer l'ennemi qui se serait retranché dans le parc de Virunga. »

Cette société civile condamne cette énième attaque des ADF contre la population. Pour elle, cette nouvelle attaque des ADF a provoqué un déplacement massif des populations, citant une autre structure locale citée par le CEPADHO, les déplacés affluent en direction de Nobili, agglomération frontalière avec l'Ouganda, jugée plus ou moins sécurisée.

Le CEPADHO craint que les groupements des Batalinga et Bawisa, en chefferie des Watalinga se vident complètement de leurs habitants. Et plaide en faveur des mesures urgentes de sécurisation des civils dans cette zone de la province du Nord-Kivu.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)