Selon les informations livrées à DIGITALCONGO.NET par le CEPADHO, c'est entre 4 heures et 5 heures du matin de mardi 3 décembre 2019 que les ADF ont fait irruption dans le village Pulu-Pulu, en localité de Ndama, dans le groupement des Batalinga à Beni, tuant 4 membres d’une même famille. Mais ces présumés rebelles ougandais sont allés opérer dans le village environnant d'Orototo, portant le bilan provisoire à 12 morts. 

D’après le CEPADHO qui cite des sources concordantes, « les assaillants auraient également kidnappé au moins de 5 civils. D'autres villageois ont réussi à s'échapper de justesse des griffes des ADF; cependant, ils restent pour la plupart portés disparus. »

Dans un bulletin signé, ce mercredi 4 décembre, par son vice-président, Omar Kavota, le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) indique que 4 civils ont été tués, mardi 3 décembre, dans le village de Pulu-Pulu, situé dans la localité de Ndama, à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Kamango, chef-lieu de la chefferie des Watalinga dans la région de Beni, au Nord-Kivu.

A en croire le CEPADHO, « l'armée dont la position la plus rapprochée est située à Kombo (12 kilomètres de Pulu-Pulu) a été alertée après que l'irréparable soit commis. Elle s'est déployée dans la contrée pour traquer l'ennemi qui se serait retranché dans le parc de Virunga. »

Cette société civile condamne cette énième attaque des ADF contre la population et évoque un chiffre de « 127 civils tués par ces terroristes en représailles aux offensives de grande envergure lancées contre eux par les FARDC depuis le 30 octobre 2019. Ceci inclut le récent massacre enregistré le week-end dernier à Kukutama, Aveyi et Kazaroho (en Secteur de Beni-Mbau), dont le bilan actualisé fait état de 14 morts. »

Cette nouvelle attaque des ADF a provoqué un déplacement massif des populations, selon une structure locale citée par le CEPADHO, les déplacés affluent en direction de Nobili, agglomération frontalière avec l'Ouganda, jugée plus ou moins sécurisée.

Le CEPADHO craint que les groupements des Batalinga et Bawisa, en chefferie des Watalinga se vident complètement de leurs habitants. Et plaide en faveur des mesures urgentes de sécurisation des civils dans cette zone de la province du Nord-Kivu.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)