Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a nommé mardi 3 décembre le lieutenant- général Ricardo Augusto Ferreira Costa Neves du Brésil comme commandant de la force de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) en remplacement de son compatriote, le lieutenant- général Elias Rodrigues Martins Filho arrivé fin mandat le 31 octobre 2019.

Mais au regard des événements qui se passent à l’Est de la RDC où chaque jour on compte des morts à cause de l’intolérance des forces négatives, les Congolais se posent la question de savoir quelle pourra être son apport (ou celui de la MONUSCO) dans la sécurisation des populations.

A titre de rappel, la semaine dernière, elles ont exprimé leur ras-le- bol en s’attaquant aux installations de la Monusco à Beni dans le Nord- Kivu qu’elles ont toujours accusé de passivité face aux événements tragiques dont elles sont victimes malgré la présence de cette mission qui totalise 20 ans en Rdc.

Au début de cette semaine, les originaires de cette partie du pays habitant à Kinshasa ont eux aussi exprimé la solidarité à leurs frères et sœurs restés au terroir. Dans le cadre du patriotisme, beaucoup d’autres Congolais épris de paix se sont joints à eux.

Dans leur démarche, la communauté Nande de Kinshasa a fustigé les massacres perpétrés à l’Est du pays.

Devant les installations de la MONUSCO, un mémorandum a été lu par Mr. Paluku Jérôme, Président de la communauté Nande de Kinshasa, rapportait DigitalCongo.net dans sa livraison de mardi.

Ceci, « pour dénoncer le carnage qui vient d’avoir lieu juste à quelque mètre de vos positions (MONUSCO Ndrl) à Beni sans aucune intervention manifeste de la MONUSCO, détenant pourtant un arsenal de matériels logistiques sophistiqués de défense et au vu des prétextes selon lesquels la Monusco attendait toujours une autorisation de la hiérarchie où des Fardc».

« La communauté Nande vivant à Kinshasa réunie au sein de l’Association culturelle Nande de Kinshasa,  a trouvé inutile la présence de la Monusco et adhère totalement à la demande de la population du Nord-Kivu de voir cette mission quitter la province », a déclaré le Président de cette communauté », peut-on lire dans le mémorandum que les manifestants ont lu.

Pour revenir au nouveau commandant des forces de la MONUSCO, il était directeur de l'évaluation et de la promotion au commandement de l'armée brésilienne depuis fin 2018.

Des sources renseignent qu’il a mené une carrière militaire distinguée au sein des Forces armées brésiliennes pendant plus de 30 ans, notamment en tant que commandant de l'Académie militaire, où il était responsable de la formation et l'éducation des jeunes officiers.

Il a aussi été commandant de la 62ème brigade d'infanterie (2008-2010), commandant de la 17ème brigade d'infanterie de la jungle (2015-2017).

Diplômé de l'Ecole Supérieure de Guerre de Défense (Escola Superior de Guerra du Brésil) le lieutenant-général Costa Neves a également une expérience dans le maintien de la paix, ayant été observateur militaire à la Mission de vérification des Nations Unies en Angola III de 1995 à 1996.

Jusqu’à sa nomination, l’intérim à la tête de la force de la MONUSCO était assuré par le général  français Thierry Lion.

Boni Tsala T.


(BTT/PKF)