Les jours de grève déclenchés en octobre dernier prolongent, pèsent très lourdement et risquent de peser encore davantage dans les comptes du Gouvernement Ilunga Ilunkamba.

Le non prise en compte des revendications des enseignants des écoles publiques, comme ne cessent de clamer les enseignants, a décuplé les énergies revendicatives depuis peu, après l’ouverture de l’année scolaire le 02 novembre 2019.

Devenus un peu plus nuisibles, les enseignants exacerbés par le non-respect des promesses des autorités, ont poussé plus loin. Ils ont encore réclamé au premier ministre, Ilunga Ilunkamba, la paie des nouvelles unités et l’amélioration des salaires.

Dans leur préavis de grève adressé au ministre de tutelle, ils ont demandé, à titre de rappel, à être réellement représentés par des syndicalistes autres que fantoches pour être entendus. Ils ont par ailleurs insisté que cesse le jeu de ping-pong entre l’Exécutif et les syndicats.

Dans plusieurs écoles conventionnées par le réseau catholique, des parents déplorent la maltraitance que les responsables d’écoles font peser sur des élèves. Sans les chasser, les enfants qui n’ont pas payé les 32 000 francs congolais sont privés de cours. C’est le cas du collège Madrandele à Kingabwa, dans la commune de Limete.

Les parents ont été dans tous leurs états, a-t-on appris des sources proches de cette école. Ils sollicitent l’intervention urgente du premier ministre pour traiter de la question de la réticence observée également dans le chef des gestionnaires des écoles primaires placées sous la tutelle du ministère des Affaires sociales.

Cas de CASI-ORT dans les communes de Masina (Pétro-Congo) et N'Djili (Q.IV). Au cours d'une rencontre avec les parents au mois d'octobre dernier, les chefs de ces établissements ont clairement déclaré qu'ils n'appliqueront pas la gratuité, sous-prétexte que les écoles CASI-ORT sont des privées.

En même temps, ils avouent qu'ils sont régulièrement payés par le trésor public, en tant qu'agents du ministère des Affaires sociales. Un paradoxe que les parents d'élèves, très fâchés, avaient du mal à comprendre.

La raison du plus fort étant toujours la meilleure, les parents de ces écoles sont sommés de payer un forfait de 78.000Fc, au titre de frais scolaires pour le premier trimestre.

Ce langage de sourds entre les parents et les gestionnaires des écoles placées sous la tutelle administrative du ministère de l'ESU et celui des Affaires sociales, relance la problématique de la notion même d'école publique en RD Congo.

Faute de compromis, les parents ont leur regard tourné vers le Gouvernement qui, selon eux, devrait clarifier, une fois pour toute, le statut de ces établissements dont il a la charge de la rémunération mensuelle des enseignants.

Il n'y a pas qu'un seul homme, mais un gouvernement, un parti, des parlementaires, a-t-on rappelé.

Raymond Okeseleke L.


(ROL/PKF)