Les projets de port  en eau  profonde de Banana et celui du pont entre Kinshasa et Brazzaville ne cessent d’alimenter les débats au sein de la société congolaise aussi bien dans les milieux des officiels que dans le commun des mortels.

S’exprimant dimanche sur Radio Top Congo, le ministre d’État, ministre de la coopération internationale, intégration régionale et francophonie, Me Pépin Guillaume Mandjolo a expliqué que sans la construction du port  en eau profonde de Banana, il n’y aura pas de pont reliant Kinshasa et Brazzaville.

« C’est la position du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo ainsi que du gouvernement congolais », a-t-il poursuivi avant de relever : « Pour le Président de la République le préalable, c’est d’abord le pont en eau profonde de Banana ».

Et ce membre du gouvernement à reconnaitre : « Il y a eu des passions, des émotions et des sentiments qui étaient mis en perspective et le gouvernement est convenu effectivement qu’on ne peut pas toucher à l’histoire du pont sans le port».

C’est une question très délicate et sensible par rapport à la population et le gouvernement ne peut pas se permettre d’aller à l’encontre de leur volonté, mais plutôt de leur servir car si la RDC ne retrouve pas ses intérêts, il y a lieu de freiner et de reculer un peu pour attendre que tout soit réuni pour avancer.

Le pont à jeter sur le fleuve entre Kinshasa et Brazzaville comporte plusieurs enjeux en faveur et défaveur des populations congolaises, notamment celles du Kongo central et de la ville de Kinshasa, soulignent certains analystes qui évoquent notamment le problème de certaines entreprises qui seront contraintes à mettre la clé sous le paillasson et mettre en chômage les employés.

Et, affirment-ils, même si l’on privilégiait d’abord la construction du port, le pont entre Kinshasa et Brazzaville, quoiqu’important dans la cadre de l’intégration régionale pourrait constituer un véritable frein pour le fonctionnement de l’ouvrage de Banana.

Boni Tsala T.


(BTT/PKF)