Adolphe Muzito Mfumutshi, ancien Premier ministre et un des leaders de la plateforme d’opposition « Lamuka » est un peu revenu sur ses propos qui avaient suscité des réactions et un grand étonnement en République démocratique du Congo. Après l’investiture de Félix Tshisekedi en janvier dernier, l’opposant Muzito avait, début février 2019 au Journal Afrique de Tv5 Monde, indiqué qu’avec l’instabilité qui se créerait dans le pays, « les investisseurs ne viendront pas ».

Mais près de 10 mois après, celui qui s’apprête à prendre la coordination de Lamuka rectifie un peu. Au micro de RFI, il déclare : « Nous n’avons pas voulu isoler M. Tshisekedi sur la scène internationale. C’est serait isoler le pays sur la scène internationale. C’est ne pas notre objectif. » Sur la fuite des investisseurs, l’opposant proche de Martin Fayulu va nuancer. « Nous avons tout simplement dit que le contexte de la crise tel que nous le vivons aujourd’hui n’est pas de nature à favoriser les investisseurs extérieurs, même pas les investissements internes au pays. », a-t-il ajouté.

Et pourtant, sur le plateau de Journal Afrique de Tv5 Monde, cet ancien allié de Joseph Kabila avec le PALU déclarait ceci : « Nous ne pouvons pas travailler ensemble avec ce camp, nous ne pouvons pas le rejoindre là où ils sont parce que monsieur Tshisekedi aujourd’hui n’a pas le pouvoir… Et avec l’instabilité qu’il y a dans le pays, les investisseurs ne viendront pas ».

Une déclaration qui a avait suscité des réactions. Noël Tshiani, un des candidats malheureux à l’élection présidentielle du 30 décembre dernier, avait accusé, sur Top Congo FM, la coalition "Lamuka" de « créer l’insécurité et l’instabilité » durant le mandat du Président de la République, Félix Tshisekedi.

Cette accusation faisait suite à cette sortie médiatique de l’ex-Premier ministre, Adolphe Muzito. Noël Tshiani pensait que les différentes manifestations qu’envisageait organiser "Lamuka" empêcheraient les investisseurs de venir investir en République démocratique du Congo. Ce qui, selon lui, aura pour conséquence : l’augmentation du nombre de sans emplois. Pour lui, Adolphe Muzito « devrait d’ailleurs être entendu pour que nous puissions savoir exactement comment il planifie de pouvoir réaliser cette insécurité et cette instabilité dans le pays ».

Dido Nsapu


(DN/PKF)