Selon des sources locales, le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri, est fortement touché par l’accueil réservé aux déplacés internes en provenance de plusieurs chefferies et secteurs du territoire de Beni. Estimés en termes de milliers de population, les ressortissants de Beni croupissent dans des conditions d’extrême pauvreté dans leurs terres d’accueil et leurs conditions de survies appellent à une assistance immédiate.

La plupart vivent dans des logements informels et précaires. Des intempéries qui les accompagnent, l’intensification des crises alimentaires et l’augmentation du coût de la vie provoquent de nouveaux modes de vie qui nécessitent des efforts humanitaires.

De cette manière, l’arrivée de nouveaux déplacés internes exerce des pressions encore plus intenses sur l’approvisionnement en eau, les infrastructures d’assainissement, les équipements, les logements et les terres, tous souvent déjà insuffisants pour la population existante. La concurrence pour les ressources et les moyens de subsistance entre les personnes déplacées et les populations d’accueil en milieu urbain vient alimenter les tensions sociales et peut entraîner de nouveaux conflits.

Il ressort des mêmes sources que la surpopulation, l’usage de l’espace et l’étalement des espaces incontrôlés, symbolisent la capacité restreint des familles d’accueil.

Les acteurs humanitaires éprouvent des difficultés à passer d’un mode d’assistance essentiellement axé sur les camps à une intervention spécialement conçue pour répondre aux risques et vulnérabilités des populations déplacées.

L’on dénombre plus de 1000 personnes en errance et en manque de moyens de survie. Des centaines des familles ont afflué ces derniers jours vers les localités de la province voisine fuyant les opérations militaires en cours dans cette zone.

Ce mouvement est observé depuis lundi 4 novembre dans les localités de Biane, Ndalia, Luna Etat, Otmaber, Idou et Masisi dans la chefferie de Walese Vonkutu, indique le président de la société civile du territoire d’Irumu, Guly Gotabo.

Pour rappel, ces déplacés qui proviennent des villages de Oicha, Mbau, Mayi moya et Eringeti sont majoritairement constitués de femmes et d’enfants. Les déplacés sont hébergés dans des familles d’accueil et d’autres occupent des maisons abandonnées ou passent la nuit à la belle étoile.

Le chef rebelle FDLR, Juvénal Nsabimana, neutralisé

Les Forces armées de la RDC (FARDC) disent avoir neutralisé un leader radical des rebelles rwandais des FDLR, samedi 9 novembre, dans la localité de Makoka, en territoire de Rutshuru. Il s’agit de Nsabimana Juvénal, connu sous le nom du général Jean Michel Africa. Selon le porte-parole de la 34e région militaire, le major Guillaume Njike, qui donne cette information, ce chef rebelle a été tué avec certains de ces hommes.

« Nous l’avons neutralisé avec 4 de ses gardes du corps qui ont succombé de suite de leurs blessures », a indiqué le major Guillaume Njike. Il a précisé que le secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola 2 mène ces opérations d’une manière autonome pour mettre fin à l’activisme de tous les groupes armés actifs dans la zone.

« Le chef d’Etat-major général des FARDC a voulu que ces opérations soient de grandes envergures et nous nous inscrivons dans cette logique. C’est pour dire que les ADF, FDLR, les Nyatura et les Maï-Maï et tous ceux qui ne veulent pas revenir à la raison doivent s’attendre à la puissance de feu des FARDC », a averti le major Guillaume Njike.

Il a aussi demandé à la population d’appuyer l’armée pour mettre fin à l’activisme de tous les groupes armés, dans la partie Est de la RDC.

Raymond Okeseleke L.


(ROL/PKF)