« Le Bureau de l'Assemblée nationale a reçu le PM Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA ce vendredi 8/11/2019, venu déposer le projet des lois des Finances pour l'exercice 2020. », a annoncé aujourd’hui le bureau de cette chambre législative sur son compte Twitter. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga a affirmé que ce projet des Finances comporte plusieurs innovations dont le contenu sera exposé à la plénière, rapporte la même source. À la chambre basse du Parlement, le chef du gouvernement était accompagné de Jean-Baudouin Mayo et de Sele Yalaghuli, respectivement ministres du Budget et des Finances.

Le gouvernement avait adopté, depuis vendredi 25 octobre, le projet de Loi des Finances exercice 2020. Son budget est établi, en équilibre à 16.895,8 milliards de francs congolais (10 milliards de dollars), en dépenses et en recettes. Soit un taux d’accroissement de 63,2 % par rapport aux prévisions budgétaires de l’exercice 2019. Ce budget prend en compte l’instauration de la gratuité de l’enseignement primaire, entamée à partir de septembre 2019, la prise en compte progressive de la couverture santé universelle en vue de permettre l’accès de la population aux soins de santé ainsi que l’opérationnalisation de la Caisse Nationale de Péréquation prévue par la Constitution.

Ce budget prend prévoit aussi le démarrage de la construction du port en eau profonde de Banana (Kongo central) pour l’accostage des grands navires. Le gouvernement avait prévu au départ une mouture de 8 milliards de dollars, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi avait demandé au gouvernement de l’élever à 10 milliards de dollars. Ce qui a mis pratiquement d’accord aussi bien la majorité que l’opposition.

Pour Christophe Lutundula, député de l’opposition, élu de la plate-forme Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi, dix milliards de dollars de budget, c’est une bonne chose. « Dix milliards, c’est réalisable. Nous attendons le gouvernement plutôt sur le terrain des réformes pour maximiser les recettes et maîtriser la dépense publique, plus particulièrement les réformes concernant la lutte contre la corruption, contre l’impunité, les détournements, l’assainissement des régies financières, la transparence et la traçabilité des revenus miniers, pétroliers et du bois », avait-il réagi à RFI.

Dido Nsapu


(DN/PKF)