Depuis un certain temps, un groupe d'agents de Digital Congo une filiale de Multimédia Congo (MMC) en conflit avec cette dernière, prennent plaisir à vilipender dans les médias cette entreprise et ses dirigeants, les accusant de n’avoir pas payé leurs arriérés de salaires.

Comme si cela ne suffisait pas, ils vont jusqu'à qualifier son administration de "Djihadiste", faisant croire  que rien ne marche dans cette entreprise.

Alors le différend entre les deux parties qui est en examen à l'Inspection du travail est encore en instance pré- juridictionnelle.

Digital Congo, à travers son consultant, l’avocat Alfred Dibandi, vient de décider de briser le silence, pas pour menacer, mais pour répondre, sinon éclairer la lanterne de ces agents.

« Selon les dossiers en ma possession, Digital Congo ne doit pas des arriérés de salaires à ses agents. L'Inspecteur urbain du travail a le dossier entre ses mains ». Ces propos sont ceux de Me Alfred Dibandi qui affirme par ailleurs : « On a payé les arriérés de salaires. Ceux qui veulent revenir, cela ne regarde qu'eux seuls ».

Le Congo, explique-t-il, est un Etat de droit. Et l’Etat de droit prôné par tous ne signifie pas que lorsqu'on est lésé, qu’on puisse insulter ou traiter les gens de "Djihadistes".

Pour Me Alfred Dibandi, il faut mettre en garde les médias qui donnent de l'espace à la désinformation, aux gens qui disent n'importe quoi. Nous nous remettrons entre les mains des responsables de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) afin qu'elle suive le cas de ces journalistes.

« Je ne cite pas les noms, mais on va transmette leurs dossiers à l'UNPC.  Lorsqu’on qualifie les gens de « djihadistes », c'est très grave. Mais un « djihadiste », c'est un terroriste. Mais qui a tué un homme à Digital Congo ?, s’interroge-t-il, avant de dénoncer : «Ce sont eux qui veulent tuer cette entreprise, mais elle ne va pas mourir ».

Les médias qui véhiculent leurs messages font du buzz avec le nom d'une famille ou d'un individu. Ils doivent éviter de tomber dans le piège en diffusant ce genre des faits. C'est la diffamation. Parce que cela touche à l'honneur, considère-t-il avant de rappeler : «La diffamation est une infraction ».

Digital Congo se réserve le droit de traduire en justice toute personne qui s'hasarderait  à ternir l'image de ses dirigeants. Il faut arrêter cette campagne de désinformation. Qu'ils prouvent avec un document  que Digital Congo leur doit 15 mois d'arriérés.

Digital Congo est  une SARL et non une entreprise familiale

« Ce qui m'étonnerait encore, c’est  le fait que l'on dise que c'est une entreprise familiale », poursuit-t-il avant de préciser : « En droit, j'ai appris qu'une famille n'est pas une personne juridique. Je n'ai jamais vu une famille prendre un engagement en son nom.

Digital Congo est  une société à responsabilité limitée, c'est- à- dire, à ne pas confondre avec un individu, ni avec une famille ».

Et ce qui m'étonnerait encore, que l'on dise que c'est une entreprise familiale. C'est vrai qu'il y a des problèmes dans la société. Je ne parle pas de Digital comme entreprise, mais de la société en général, déclare-t-il avant de reconnaître toutefois qu’ « il y a des soucis, mais on ne sait pas par quelle priorité commencer. Il y a des entreprises qui ont des problèmes. Mais je ne vois des agents réclamer de l'argent sans travailler ».

Cet avocat déplore : « Je connais  parmi ces personnes certains que Digital Congo a reçus comme étudiants. Ils se sont fait un nom dans cette entreprise », avant d’évoquer : « La sagesse ne dit-elle pas que l'on ne crache pas sur la main qui t'a nourri ?»

Il y a des gens qui disent qu'ils ont créé Digital Congo ou qu’ils se sont  battus pour Digital Congo, rapporte-t-il avant de rétorquer : «Qu'est-ce qu'ils ont apporté ? Est-ce que ceux-là connaissent les actionnaires de cette entreprise, combien ils ont souffert ? »

Le dossier évolue bien

Se voulant plus explicite, ce spécialiste du droit note : « Le Droit de travail a un fondement qui s'appelle le Contrat de travail. Et ce contrat se définit par rapport à  3 éléments fondamentaux qui sont le lien de subordination, la prestation des services et la rémunération.

Quand la rémunération doit être le seul élément argué par ceux qui ne veulent pas travailler pour des raisons qui sont les leurs, encore qu’ils ont perçu les arriérés de salaires, aujourd'hui, j'entends les uns parler de 15 mois et les autres de 25 mois. Mais c'est de la confusion, on ne sait pas qui a tort, ou qui a raison ».

« Tout ce que je sais, c'est que le dossier évolue bien. Il est en phase pré-juridictionnelle, en phase conciliative.  Et dans cette phase, les gens s'entendent.

Malheureusement, il y a des personnes qui en profitent pour  se faire un nom lorsqu'ils se permettent de citer des noms ou des familles. Cette entreprise n'appartient pas à une famille ou à individu, insiste Me Dibandi.


MMC