Le directeur des opérations de la Banque mondiale, Jean Christophe Carret qui a accompagné le vice-président de cette institution financière pour la région Afrique, Hafez Ghanem auprès du ministre des Finances congolais, José Sele Yalaghuli, a précisé que ces 5 milliards de dollars ne sont pas une aide budgétaire, mais plutôt une enveloppe à la portée de la République démocratique du Congo. « La coopération entre la Banque mondiale et la RDC est arrivée à un moment intéressant de son histoire. Nous allons financer le paiement des salaires des enseignants, leurs transports et les frais de fonctionnement des écoles », a soutenu Jean Christophe Carret en attendant que le Conseil d’administration de la Banque mondiale se prononce sur cette question, dès le mois de février 2020.

En dehors de la gratuité de l’Enseignement de base, cette enveloppe de la Banque mondiale va servir à financer le début de la couverture santé universelle décrétée par le Président de la République, Félix Tshisekedi. Et notamment d'autres ouvrages comme la construcition des infrastructions hospitalières et routières. C’est donc une forme de reprise formelle de la coopération entre cette institution de Bretton Woods et la RDC.

Depuis sa reprise de coopération avec Kinshasa, la Banque mondiale a appuyé le gouvernement congolais à travers des crédits au taux concessionnel et des dons sans obligation de remboursement. A travers son institution IDA (Association internationale de développement), la Banque Mondiale a pu décaisser 715,52 millions USD au titre de crédits en faveur de la RDC sur un portefeuille total de 2,624 milliards USD, soit un taux de décaissement de 27,26%, au 31 juillet 2019. De ces crédits, la RDC a payé 419 887 354, 33 dollars au titre d’intérêt pour ces crédits.

Dans une interview accordée à Top Congo FM et Zoom-eco, Jean Christophe Carret affirme que la Banque mondiale est en train d’identifier les priorités du gouvernement congolais pour pouvoir intervenir. « L’idée est de savoir, dans le cadre de ce partenariat, quelles sont les priorités du Président Tshisekedi et de son gouvernement afin de voir comment est-ce que la Banque mondiale peut les accompagner », a-t-il dit.

Dido Nsapu


(DNK/PKF)