La tradition politique en RDC veut que ce poste soit occupé par un membre de la Société civile pour garantir la neutralité de la centrale électorale. Au sein de la Société civile un consensus tacite attribue le poste de président de la CENI aux confessions religieuses. Les choses ont fonctionné de cette façon  lors de précédentes présidences. C’était le cas pour l’abbé Malu Malu, le pasteur Ngoy Mulunda et Corneille Nangaa.

Ce dernier ayant été présenté par l’Eglise du Christ au Congo (ECC), au nom de l’alternance au sein des confessions religieuses, les catholiques estiment que le moment est venu pour eux d’occuper ce poste. A en croire les bruits de couloir, les catholiques voudraient voir la présidence de la CENI être assumée par le prof. Isidore Ndaywel, une figure de la contestation membre influent du Comité Laïc de coordination.

Cependant, les protestants n’entendent pas se laisser faire. Leur candidat n’est autre que le bishop Abraham Ndjamba Djamba. Ce dernier n’est pas un inconnu dans la sphère religieuse de la RDC. En effet, il s’est fait remarquer lors des scrutins du 30 décembre 2018 au cours desquels, il avait réussi à mobiliser toute une armée d’observateurs sous le label Symocel, Synergie des missions d’observation citoyenne des élections.

Pour bon nombre d’observateurs, au regard de sa majorité écrasante au parlement, le FCC est bien parti pour imposer son candidat à la présidence de la CENI. Il aurait opté cette fois de puiser son joker dans les rangs musulmans. L’imam Idriss Katende serait la personne que le FCC entend soutenir. Wait and see.

St Théodore Ngangu Ilenda


(TN/PKF)