Difficile d’attraper un taxi ce mercredi 16 octobre en début de la journée au rond-point UPN, dans la commune de Ngaliema. Les différents arrêts de bus sont bondés de monde, mais pas des véhicules jaunes. La cause du problème est vite trouvée : l’hôtel de ville a lancé la traque contre les pratiques de « demi-terrain » érigées en règle par des conducteurs.

L’on remarque à côté de chaque véhicule stationné pour embarquer, la présence des agents de la division urbaine des transports. A l’aide de leur mégaphone, ils rappellent les prix et les trajets officiels.

C’est la mise en exécution de la décision annoncée la semaine dernière par le ministre provincial des Transports Amous Mbokoso. Sur le terrain, les conducteurs n’entendent pas se plier aussi facilement.

« Les embouteillages rencontrés sur la route nous empêchent de réunir le montant quotidien requis pour versement au patron. Pour une course de 45 minutes, on peut passer deux heures ou plus. D’où le demi-terrain ou l’ajout au prix fixé afin de nous permettre de respirer aussi »,  explique un taximen qui opère sur la ligne UPN-gare centrale.

La plupart des conducteurs ont préféré séché le boulot. Ce qui perturbe le programme des usagers.

« Je suis à l’arrête depuis 7 heures du matin et il est 9 heures, je n’ai toujours pas attrapé un taxi. La décision de l’hôtel de ville est la bienvenue mais mal calculée. Pour 1000 francs ou 500 francs d’ajout, je manque mon travail. L’Etat aurait pris la précaution d’acheter des bus pour faciliter la mobilité au lieu de coincer les privés », regrette Jacques Tshimanga, fonctionnaire de l’Etat, rencontré à la station UPN.

L’arrêté interministériel du 19 octobre 2018 fixant le taux des droits, taxes et redevances à percevoir dans le transport en commun oblige tous les propriétaires des véhicules, personnes physiques et morales au respect de la règlementation.

Cathy Ibandula


(CI/SNK/Yes)