Au site touristique Africa Park Aventure (ex-Lac de ma vallée), dans la commune de Mont-Ngafula, le président de la République a lancé son programme accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales. Félix Tshisekedi a rappelé la misère de la population qu’il a pu côtoyer lors de sa tournée de campagne. « Durant ma tournée de campagne, j’ai été troublé par l’ampleur réelle de la paupérisation sur l’ensemble de nos concitoyens qui a atteint des proportions considérables », a-t-il dit.

Il a également évoqué ce paradoxe qui existe entre la richesse du pays et la misère du peuple dont il veut combattre. « J’ai pris la ferme résolution de combattre ce paradoxe avec les moyens que peut générer notre pays et avec l’appui des amis de la RDC. Ma détermination est ferme, mais le succès ne sera au rendez-vous qu’avec l’implication de tous mes compatriotes au-delà des clivages politiques », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer qu’il va engager le pays dans « des réformes de grande envergure partant de la refondation de l’Etat avec la justice comme épicentre jusqu’au secteur de la vie nationale ».

Pour parvenir à sa politique de lutte contre la pauvreté, Félix Tshisekedi table sur la canalisation des recettes de l’Etat et la lutte contre la fraude fiscale, la corruption, le détournement des derniers publics, la contrebande et le tribalisme. « Tous les moyens seront mis en œuvre pour que toutes les recettes de l’Etat soient canalisées vers le trésor public. Ceci nous donnera les moyens nécessaires pour enrayer ces inégalités et instaurer ainsi la justice sociale pour nos concitoyens », a-t-il précisé. Il a estimé que la misère du peuple n'est pas une malédiction. « Nous pouvons inverser la courbe de la pauvreté en transformant le potentiel de notre pays en richesse au service de tous », a-t-il ajouté. Espérant sortir au moins 20 millions de Congolais vivant en milieu rural et préurbain de la pauvreté « dans les 5 prochaines années ». C’est l’objectif même de ce programme accéléré.

Il fait également mention de sa volonté de créer une classe moyenne en faisant éclore des entrepreneurs congolais qui créeront de l’emploi de la richesse. Il a évoqué des facteurs ayant accéléré la pauvreté des Congolais, notamment le secteur du diamant dans les Kasaï qui a détourné des Congolais de leur vocation agricole. Un autre facteur, c’est l’insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Dido Nsapu


(DN/Yes)