Le monde entier a célébré le 11 octobre pour la 8e fois, la Journée internationale de la jeune fille. A cette occasion, Si Jeunesse Savait et Afia Mama, deux organisations locales qui s’intéressent aux droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes filles, ont réuni, avec l’appui de l’Ong internationale Ipas, une centaine de jeunes filles à l’espace Moto na Moto de Bandalungwa.

Objectif : les sensibiliser aux méthodes contraceptives, pour éviter des grossesses précoces et non désirées, qui conduisent souvent à des avortements clandestins, identifiées comme deuxième cause de la mortalité maternelle en RDC.

La Secrétaire générale au ministère du Genre, Enfant et Famille, Adrienne Bimuana, a, au nom de la ministre d’Etat, Béatrice Lomeya, exhorté ces jeunes filles aux bonnes pratiques concernant les méthodes contraceptives.

« L’éducation est essentielle pour une femme car éduquer une femme, c’est éduquer toute la Nation. Il faut suivre ces enseignements pour éviter des grossesses non désirées », a-t-elle déclaré.

Elle leur a aussi rappelé le contenu de l’Article 14, alinéa 2, point C du Protocole de Maputo qui légalisent l’avortement dans des cas spécifiques. Cette disposition, déjà d’application en RDC après sa publication au Journal officiel en avril 2018, autorise l’avortement médicalisé « en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ». Elle a aussi invité ces jeunes filles à observer l’hygiène menstruelle, quel que soit leur niveau de revenu.

Le même jour, au Lycée Sacre-Coeur, membres du gouvernement, femmes d’influence, partenaires internationaux et lycéennes se sont réunis pour célébrer la jeune fille congolaise.

Béatrice Lomeya, ministre d’Etat chargée du Genre, Enfant et Famille, a encouragé les jeunes filles à étudier avec « sérieux et détermination ». Alors que le président de la République a décrété la gratuité de l’éducation de base, cette année, plus jamais une fille ne peut rester à la maison par manque des frais scolaires », a-t-elle insisté.

Pour ne pas compromettre leur formation, les filles congolaises ont été appelées à recourir aux méthodes contraceptives pour éviter des grossesses précoces et non désirées.

Les élèves du lycée Sacre Cœur Bosangani ont demandé au gouvernement d’appliquer la stratégie nationale de scolarisation de la jeune fille. Elles ont bénéficié, à la fin de la cérémonie, d’un équipement pour les premiers cycles menstruels.

« Jeunes filles, une force libre et inarrêtable », est le thème international retenu pour cette journée de la jeune fille. Au niveau national, le thème « L’éducation de la jeune fille, gage du développement de la RDC » a été mis en lumière.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)