Six ans après la signature de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba dont le résultat est encore mitigé, le Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi, Claude Ibalanky Ekolomba, a présenté la Feuille de route pour la pacification de l'Est de la RDC, aux partenaires régionaux et internationaux. C’était au cours de la Conférence internationale sur la paix et les investissements en RDC et dans la Région des Grands Lacs tenue le vendredi dernier à New York, en marge de la 74ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU. Cette Feuille de route vise à rendre lisible et concret le processus de restauration et de consolidation d’une paix durable dans l'Est de la RDC en proie à l'insécurité depuis plus de vingt-cinq ans. « C’est trop ! Nous devons y mettre un terme ! », a-t-il martelé.

« Il est possible que nous mettions tous nos agendas sur une même table pour en dégager un seul. Nous ferons œuvre utile de sortir de cette conférence avec un résultat concret en vue de soutenir le nouvel élan pour la paix qui nous sera tous bénéfique pour le très long terme », a indiqué Claude IBALANKY. Et d’ajouter : Nous souhaitons tous la paix dans le monde, mais chacun la veut à ses conditions et c’est là que tout se complique. Cette affirmation de Romain Guillaumes, si profonde, pourrait aussi nous concerner. A cet effet, nous vous proposons la Feuille de route pour la pacification de l’Est de la RDC. Ce Projet vise fondamentalement la construction d’une vision stratégique commune pour la paix en RDC et dans la Région des Grands Lacs, a-t-il expliqué. Et de conclure : Nous pouvons mettre fin à cette préoccupante situation sécuritaire dans l’Est de la RDC si chacun le veut, et si tous nous le voulons.

Des opportunités d'investissements transfrontaliers au bénéfice de la Région des Grands Lacs ont été présentées à l'attention des investisseurs pour soutenir les efforts de pacification requérant aussi la lutte contre la pauvreté.

Cette conférence a été rehaussée de la présence du Chef de l’Etat Félix-Antoine TSHSEKEDI qui est engagé à œuvrer pour la paix sans laquelle le développement n’est pas possible. Du haut de la tribune de la 74ème session des Nations Unies, le Président de la République a déclaré jeudi dernier : « Aujourd’hui, le plus grand défi de la République Démocratique du Congo est celui de la paix, la sécurité et la stabilité. Depuis notre investiture, convaincu de l’absolue nécessité de la paix, nous nous sommes engagés sans réserve en faveur de la réalisation de cet objectif, en prenant en compte toute sa dimension régionale et internationale. ».

L’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région a été signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba dans le but de résoudre les causes profondes des cycles récurrents des violences qui déstabilisent l’Est de la RDC et la Région des Grands Lacs. Le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a entériné ledit Accord-cadre, considère qu’il est un mécanisme essentiel pour la paix et la stabilité dans la Région. Reste à savoir comment parvenir à la paix. C’est l’objet de la Feuille de route présentée par le MNS aux partenaires internationaux auxquels ils sont liés. En effet, cet Accord-cadre comprend trois types d’engagements : nationaux, régionaux et internationaux.

Dido Nsapu


(DNK/GW/Yes)