Déterminé à transformer la Réserve de biosphère de Yangambi en un point de rencontre pour l’étude des forêts tropicales, le projet Yangambi Pôle Scientifique a organisé une série d’ateliers à Kinshasa, Kisangani et Yangambi pour renforcer la gestion participative de la Réserve. Dans un communiqué de presse parvenu à DIGITALCONGO.NET, le 23 septembre, ce projet indique avoir organisé ces activités pour susciter les discussions sur les opportunités de recherche, la capitalisation des données produites, et les possibilités de collaboration entre les diverses institutions scientifiques qui ont une présence à Yangambi.

Mais dans la foulée du communiqué, le projet Yangambi Pôle Scientifique annonce la construction de la première tour à flux de carbone en République démocratique du Congo (RDC). Une tour qui servira à mesurer les tendances de capture et d'émission de carbone de la forêt pour mieux comprendre le fonctionnement du bassin du Congo et son impact dans l’adaptation et l'atténuation au changement climatique. « Pour que la Réserve de biosphère de Yangambi puisse réaliser son potentiel au service de l’homme et des forêts, nous, les chercheurs, devons partager des ressources et des connaissances, et promouvoir une étroite collaboration avec les diverse acteurs locaux », a déclaré Michel Baudouin, Directeur de l’École régionale postuniversitaire d'aménagement et de gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux (ERAIFT).

Pour Thomas Sibret, chercheur à l’Université de Gand (UGent) et gestionnaire de l’Installation de la tour de flux, tout est mis en synergie pour que les équipements ainsi que le personnel commis à la gestion de cette tour soient tous prêts à la fin de sa construction. « Les équipements techniques sont actuellement testés en Belgique, et le technicien congolais qui sera responsable de l'entretien de la tour est en formation. En attendant, la construction de la structure est en cours », a-t-il expliqué.

A en croire le plan du projet, la tour devrait être opérationnelle en 2020. Les données produites seront disponibles gratuitement aux chercheurs du monde entier. Sur ce sujet, A New York (Etats-Unis), le président congolais Félix Tshisekedi a également vanté l’étendue du potentiel congolais en termes de forêt et a appelé le monde à contribuer à sa préservation. « Mon pays appartient au massif forestier du Bassin du Congo. La forêt de la République démocratique du Congo s’étend sur une superficie de 154 millions d’hectares et couvre plus de 60% des forêts du Bassin du Congo. Des récentes études ont montré que les tourbières dans la forêt de mon pays s'étendent sur 145.500 km2, et stockent quelques 30 milliards de tonnes de carbone. », a-t-il déclaré dans un sommet pour Action pour le climat organisé en marge de la 74ème Assemblée générale des Nations Unies qui se tient cette présentement à New York.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)