Les Nations Unies ont célébré, samedi 21 septembre 2019, la Journée internationale de la paix, consacrée, comme chaque année, aux idéaux de paix tant au sein des nations et des peuples qu’entre ceux-ci. Et à Kinshasa, à Pullman Hôtel, cette journée a connu une particularité. Ayant eu pour thème : « Action climatique, action pour la paix», la 38ème édition de cette année s’est soldée, en RDC, par une série des recommandations formulées par le Cadre Provincial de Plaidoyer pour la paix et la cohésion sociale du Sud-Kivu à l’endroit du gouvernement.

Pour son modérateur, Patient Bashombe, également président du bureau de Coordination de la société civile du Sud-Kivu, l’Est de la République démocratique du Congo est toujours caractérisé par "l’activisme et la nuisance des groupes armés nationaux et étrangers qui sèment la violence, la mort, la terreur et la désolation au sein de la population". La société civile du Sud-Kivu estime que les groupes armés constituent non seulement "une menace contre la population et la stabilité des institutions, mais aussi contre l’environnement, la faune et la flore…" Car, explique Patient Bashombe, la forêt constitue leurs lieux de refuge et de théâtre des opérations. Ce qui influe naturellement aussi sur l’environnement.

Et pour ce faire, cette société civile a égrainé un certain nombre de recommandations à l’endroit non seulement du gouvernement mais aussi de la Monusco (Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC). Au gouvernement congolais, elle demande à ce dernier de se doter "d’un plan de paix clair avec notamment des piliers essentiels dans l’éradication des groupes armés, avec la participation de la Société civile pour les solutions durables".

A la mission onusienne en RDC, elle recommande de "définir des mécanismes clairs et pragmatiques d’appui au renforcement de l’autorité de l’Etat et la protection des civiles pour aider le renforcement des institutions nouvellement mises en place". La société civile encourage en même temps les "mesures forcées" pour l’éradication des groupes armés mais elle croit que "ces mesures seront durablement efficaces si elles sont doublées des actions diplomatiques…".

Par ailleurs, ce cadre provincial de plaidoyer pour la paix et la cohésion sociale a salué la volonté engagée du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, d’œuvrer pour la redynamisation de la coopération régionale en faveur de la paix et de la sécurité.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)