"Le président de la République a appelé à la gratuité de l'enseignement primaire et personne ne peut s'y opposer.", a déclaré l’Archevêque de Kinshasa. Du haut de la chair, pendant son mot de circonstance, il a tenu à ce que le message soit compris dans toutes les écoles conventionnées catholiques. "C'est ainsi que j'ordonne au coordonnateur des écoles conventionnées catholiques de passer le message aux responsables des écoles publiques pour la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement de base. Désormais, aucun chef d'établissement ne peut demander de l'argent aux élèves", a déclaré Fridolin Ambongo.

A côté de ce soutien affiché par le futur cardinal de la République démocratique du Congo, Fridolin Ambongo Besungu appelle aussi le pouvoir public à remplir son devoir d’assurer la paie de tous les enseignants concernés par cette mesure. "Premièrement, la gratuité veut dire que tout enseignant soit payé (plus question des enseignants non mécanisés). Deuxièmement, il faudrait que l'État paye au minimum 350 dollars américains aux derniers enseignants (frais d'intervention ponctuelle plus son salaire). Troisièmement, l'État doit donner en moyenne 500 mille dollars par école comme frais de fonctionnement", a expliqué l’ancien évêque du diocèse de Bokungu-Ikela dans l’ex-Equateur.

Depuis l’instauration de cette mesure, l’Etat s’emploie à expliquer que cette gratuité sera bel et bien effective, malgré les contraintes budgétaires. Emery Okundji, ex-ministre intérimaire de l’EPST, avait affirmé lors de sa descente au Collège St Etienne et au complexe scolaire Mgr Moke que cette volonté du président Félix Tshisekedi va être matérialisée. « La gratuité est réelle et l’Etat, avec la volonté manifeste du Président de la République, veut la matérialiser et a pris toutes les dispositions », avait-il déclaré.

Il avait précisé que l’Etat a supprimé non seulement le minerval, le frais d’inscription, le frais d’identification, frais de bulletin, frais d’assurance et le frais scolaires fixés habituellement par les comités provinciaux de l’EPSP ensemble avec leur gouverneur. Mais son successeur, Willy Bakonga a, quant à lui, rectifié que les classes de 7ème et 8ème vont payer les frais scolaires qui seront fixés, non pas par des écoles, mais par le gouverneur de chaque province. Les parents n’auront plus à payer les frais de motivation comme ils en avaient l’habitude.

Dido Nsapu


(DN/PKF)