Après avoir interdit 8 de ses chansons par la CNCCS, le 13 septembre dernier, Koffi Olomidé est sorti de sa réserve. « Le Congo ne mérite pas une commission de censure », a-t-il déclaré dans une interview accordée à l'Agence France Presse. Pour cette Commission qui travaille sous tutelle du ministère de la Justice, le patron de l'orchestre Quartier Latin ne s'est pas présenté aux « invitations » lui adressées et qualifie ces actes de « manque de civisme et de considération de la part de l’artiste qui paraît être récidiviste dans ce genre de comportement ».

En effet, le procureur général, Bernard Mayindombe qui avait annoncé l’interdiction de la diffusion et la présentation au public des chansons « Pi pi pi », « La femme de quelqu’un », « Élégance », « Ba Esclaves », « Jour de joie », « Alidor », « Tata Mobimba » et « Papa Ngwasuma ». Une décision qui a surpris plus d’un mélomane parce que la majorité des chansons censurées tournent déjà dans les discothèques congolaises. Certaines d’entre elles connaissent même un succès fou, parmi lesquelles la célèbre chanson de Singuila chantée avec Koffi Olomidé : « La femme de quelqu’un ».

Koffi Olimidé a demandé au président Félix Tshisekedi de se pencher sur la question en dénonçant « l'abus du pouvoir » de la Commission nationale de censure des chansons et des spectacles. Lui qui a été plusieurs fois victime de cet exercice de censure.  

Dido Nsapu


(DNK/Yes)