Depuis lundi 16 septembre, dans la soirée, le sol belge héberge le premier des Congolais. Le président Félix Tshisekedi y a entamé sa première visite officielle depuis son investiture intervenue le 24 janvier 2019. Un réchauffement des relations salué par Seth Kikuni, homme d’affaires et candidat à la dernière présidentielle. Ce dernier refuse, à contrario, de voir l’ancienne métropole fourrer son nez partout. « La Belgique qui revient vers nous doit être celle qui connait ses limites sur tous les plans. », a tweeté Seth Kikuni.

L’homme d’affaires qui a aussi voulu le changement à la tête du pays garde pourtant un bon souvenir de Joseph Kabila dans sa volonté tenace de défendre l’indépendance de la RDC face aux puissances occidentales. « On peut tout reprocher au régime Kabila sauf sa détermination à rendre la RDC indépendante des certaines puissances occidentales. C'est un acquis qu'il faut préserver et consolider. », a-t-il enchaîné sur le réseau social à l’oiseau bleu. Un tweet qui a suscité près d’un millier de followers et plus d’une centaine de partages.

En froid depuis fin 2015 avec la Belgique, les relations entre les deux pays s’étaient montrées davantage tendues vers la fin du mandat du président Joseph Kabila. Le Raïs congolais reprochait à l’ancienne puissance coloniale une ingérence dans les affaires intérieures de son pays, la RDC. Et le 26 janvier 2018, le prédécesseur de Félix Tshisekedi était sorti de sa grande réserve pour tacler Bruxelles. « Depuis une année ou deux, nous avons eu de contact avec la Belgique. Notre discours était clair. La Belgique doit arrêter de comploter contre notre pays, et on a des éléments à l’appui… », expliquait le président congolais dans une conférence de presse, à bâtons rompus, donnée à l’occasion de ses 18 ans au pouvoir.

Et, dans une dernière interview accordée à Jeune Afrique, en tant que président en fonction, la veille des élections, Joseph Kabila était à nouveau revenu sur ses relations avec certains pays occidentaux. " Depuis leurs bureaux de Washington, New York, Bruxelles, Londres ou Paris, certains pensent connaître la RD Congo mieux que nous-mêmes. Ils pensent aussi que nous ne devons pas avoir d’autres partenaires qu’eux.", expliquait le 4ème président congolais. Une indépendance défendue bec et ongle que Seth Kikuni souhaite voir Tshisekedi "préserver et consolider".

Dido Nsapu


(DNK/GW/Yes)