Après avoir été arrêté, samedi, l’ex-ministre de la Santé est attendu ce lundi au parquet général près la Cour de cassation. Oly Ilunga va répondre de la gestion des fonds destinés à la riposte de la maladie à Virus Ebola mis à la disposition de son ministère par le gouvernement et d’autres partenaires. Oly Ilunga s’était empressé de démissionner, le 22 août, lorsque la présidence de la République avait décidé de créer le secrétariat chargé de la riposte de l’épidémie à virus Ebola, sous la direction du Dr. Jean-Jacques Muyembe.

L’ex-ministre de la santé et certains de ses collaborateurs ont fait l’objet de plusieurs auditions sur les mêmes faits. Les services de sécurité lui avaient interdit formellement de quitter le territoire national avant la suite des enquêtes sur sa gestion. Mais le samedi 14 septembre dernier, sur son compte Twitter, la police a annoncé son arrestation. Indiquant que l’homme tentait de « traverser clandestinement le fleuve Congo à partir du Kongo Central, pour se soustraire des poursuites judiciaires ouvertes contre lui ».

Un argument que conteste le collectif des avocats de l'ancien ministre de la Santé. Dans un communiqué daté du 14 septembre dernier, ce collectif a balayé d'un revers de la main la thèse selon laquelle, Oly Ilunga a tenté de quitter la République démocratique du Congo. Pour ces avocats, Oly Ilunga n'a jamais tenté de se rendre au Congo-Brazzaville. "Contrairement aux allégations avancées sur le compte Twitter de la Police Nationale Congolaise, docteur Ilunga n'a jamais tenté de quitter le territoire national pour gagner le Congo-Brazzaville. Ce fait précis, du reste infondé, porte atteinte à son honneur et en même temps l'expose au mépris du public", ont écrit ses avocats.

Dido Nsapu


(DNK/GW/Yes)