Compte tenu de la recrudescence de cas d’enlèvement à répétition des jeunes filles en particulier, des femmes et autres citoyens de tous les âges confondus dans la ville province de Kinshasa à bord des taxis communément appelés « Ketches », le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, Sylvano Kasongo Kitenge a présidé une réunion mardi. Cette rencontre a réuni autour d’une même table une délégation de l’Association nationale des chauffeurs du Congo (Acco), les responsables de commissariats urbains et autres unités de la police ville province de Kinshasa.

A l’issue de cette séance de travail, décision a été prise d’interdire la circulation à travers les artères de Kinshasa des voitures aux vitres fumés où teintés de noir. Les chauffeurs et autres conducteurs des taxis-bus, voitures privées et taxis communément appelé Ketches sont appelés à changer et à remplacer leurs vitres fumés noires par des vitres clairs.

Un constat amer a été fait par Sylvano Kasongo Kitenge, beaucoup d’abus, des enlèvements criminels sont opérés principalement au moyen des voitures « ketches » aux vitres teintées, qui n’offrent aucune visibilité aux usagers de la route pour s’apercevoir des faits et des mouvements des passagers embarqués dans les taxis et taxis-bus fumés. Ces véhicules se transforment ainsi en lieu de détention où tous les crimes sont possibles entre autres les tueries et des viols dans la capitale congolaise.

Dès ce mardi 17 septembre prochain, une série de mesures seront strictement appliquées sur toute la ville de Kinshasa. Ainsi, à partir de cette date, seront interdits d’exploiter le service de transport en commun sur toutes les artères, tous les taxis aux vitres teintées. Toujours dans le même ordre d’idée, les chauffeurs qui jouent de la musique à bord, à un volume exagéré seront interpellés.

Autre point à signaler, est l’insoumission des usagers de la route aux interpellations des agents de l’ordre, en l’occurrence, les éléments de la police de circulation routière. La police déplore le comportement de certains chauffeurs qui bafouent leurs interpellations et même la régulation de la circulation routière, et cela pour éviter de créer des embouteillages et éviter les accidents.

De son côté, le président national de l’Acco a promis de sensibiliser ses membres à la stricte application des mesures sécuritaires prises par le responsable provincial de la police.

Le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa a évoqué à ce sujet, la mesure de suspension qui a été prise, frappant ainsi le commissaire supérieur adjoint Kyungu qui n’avait pas eu d’égard vis-à-vis des agents de la Police de circulation routière, afin que cela serve d’exemple à tous les officiers et sous-officiers qui ne se conformeront pas à ses instructions. Ainsi dit-on, la loi est dure, mais c’est la loi.

Gisèle Mbuyi


(GM/GW/Yes)