La RDC est confrontée à des problèmes de développement considérables en dépit de sa richesse en ressources naturelles. Le pays fait face actuellement à sa plus grande flambée de l’épidémie de la maladie à virus Ebola.

La transition politique pacifique qui s’est déroulée plus tôt dans l’année, la première de l’histoire du pays, offre une occasion de procéder à des réformes pour réduire la pauvreté omniprésente, créer des emplois et promouvoir une croissance inclusive.

Une politique macroéconomique prudente a contribué à une reprise après la baisse des prix à l’exportation en 2016-2017. Il est essentiel de consolider ces gains pour aller de l’avant.

La transition politique pacifique qui s’est déroulée plus tôt dans l’année, la première de l’histoire du pays, offre une occasion de procéder à des réformes pour réduire la pauvreté omniprésente, créer des emplois et promouvoir une croissance inclusive.

Une politique macroéconomique prudente a contribué à une reprise après la baisse des prix à l’exportation en 2016-2017. Il est essentiel de consolider ces gains pour aller de l’avant.

La croissance du PIB réel a atteint 5,8 % en 2018, portée par la hausse des prix et de la production du cuivre et du cobalt.

L’inflation est tombée à 7,2 % et le franc congolais s’est déprécié de 2 % seulement en 2018. Un faible excédent budgétaire de 0,4 % du PIB a été enregistré, grâce à la vigueur des prix à l’exportation et à l’augmentation du volume des exportations, ainsi qu’au relèvement des taux d’imposition appliqués aux exportations minières au titre du code minier révisé 2018.

Les réserves de change de la banque centrale sont montées à 2,6 semaines d’importations. D’autre part, le déficit des transactions extérieures courantes s’est creusé pour atteindre 4,6 % du PIB.

La croissance du PIB devrait fléchir à 4,3 % en 2019, du fait de la baisse des prix du cuivre et du cobalt après les pics enregistrés en 2018. Un déficit budgétaire de 0,2 % du PIB est attendu, car les recettes minières devraient être plus faibles qu’en 2018.

Le déficit courant devrait tomber à 3,5 % du PIB, et les réserves de change de la banque centrale devraient monter à 3,7 semaines d’importations. Sur la base des politiques actuelles, les recettes resteront bien en deçà de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne en dépit de l’impact positif du nouveau code minier.

La prolifération des taxes et des institutions chargées de l’impôt, l’étendue des exonérations fiscales, l’étroitesse de l’assiette de l’impôt ainsi que des frontières longues et poreuses en sont les raisons.

Les chiffres effectifs ont eu tendance à s’écarter largement des projections budgétaires, ce qui nuit à la crédibilité du processus budgétaire et de la surveillance par le parlement. Les procédures de dépenses d’urgence ont été largement utilisées, et des arriérés intérieurs importants ont été accumulés.

La politique monétaire a été entravée par la forte dollarisation. Une nouvelle loi sur la banque centrale a été promulguée en 2018 afin de renforcer son indépendance, d’accroître son capital et de renforcer sa capacité à surveiller le système financier.

La transparence et la responsabilisation de la gestion des ressources naturelles constituent des enjeux majeurs pour le pays. Un décret de 2011 prévoyant que l’État publie tous les contrats relatifs à l’industrie minière, au pétrole et à la sylviculture n’a pas été totalement appliqué.

Les états financiers audités de certaines entreprises publiques ne sont pas publiés. Le FMI mènera une mission d’évaluation de la gouvernance en octobre.

Le climat des affaires reste difficile en raison d’un large éventail de facteurs, notamment la complexité de la fiscalité et la vulnérabilité judiciaire. Les coûts de production sont élevés en raison de l’insuffisance des infrastructures.

Raymond Okeseleke


(ROL/GW/Yes)