Après lui avoir privé d’émoluments pendant 12 mois, l’Assemblée provinciale de Kinshasa a franchi un nouveau cap dans le dossier du député de l’opposition, Mike Mukebayi. L’organe délibérant a levé hier, mardi, les immunités parlementaires de cet élu de Kinshasa/Lingwala. Le bureau de l’APK compte le laisser à la disposition de la justice pour des poursuites judiciaires. « Personnellement, ensemble avec mes collègues députés, nous avons décidé de moraliser la vie publique. Je crois que la procédure est avancée. L’autorisation  de poursuite a été déjà donnée. Les victimes ont déposé leurs plaintes », a déclaré Godé Mpoyi, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

Une décision très mal vue par le concerné qui s’attaque à son président du bureau et au directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe. « Vital Kamerhe et Godé Mpoyi cherchent à m’anéantir. Ils se sont mis d’accord pour lever mes immunités. Il y avait déjà quatre plaintes contre moi. Je ne sais si celle qui a abouti à cette décision vient de qui. J’attends de le savoir. », a déclaré Mike Mukebayi à Actualite.cd.

Pour lui, c’est clair ! Les deux personnalités veulent le mettre à genou. « Ils veulent me mettre à genoux pour  que j’aille les supplier. Comme face à Dieu, ils veulent que je demande pardon. Je ne le ferai pas. Je porterai mon combat jusqu’au bout », a enchainé l’élu de Lingwala.

Il dit aussi attendre que la justice lui envoie un mandat pour y répondre. « Je suis un citoyen avec une adresse connue. J’attends qu’on m’amène un mandat et je vais répondre. Il y a plusieurs voies de recours », a-t-il assuré.

Ce député et ancien journaliste est réputé pour son parler sulfureux. Il a récemment enflammé les réseaux sociaux avec une vidéo où il s’en prenait avec des mots moins tendres à certains leaders politiques de l’opposition, notamment Gabriel Mokia, un des candidats à la présidentielle du 30 décembre 2018. Ce dernier le lui avait rendu avec les mêmes méthodes.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)