Après près d’une semaine de violences et des tensions sur fond de xénophobie en Afrique du Sud, l’ambassade de la RDC à Pretoria a demandé « qu'une inscription des faits accompagnés des preuves tangibles soit transmise à son bureau chargé des affaires publiques ... ».

Dans ce communiqué daté du 9 septembre et signé par l’ambassadeur, Bene M’poko, la chancellerie congolaise invite également « ses ressortissants qui ont été directement ou indirectement victimes desdits actes de bien vouloir la contacter. »

Depuis maintenant une semaine, en dehors de quelque moment d’accalmie, l’Afrique du Sud est secouée par une nouvelle vague d’attaques et de pillages dirigés contre les étrangers et leurs commerces. Ces violences xénophobes se soldées par la mort d’au moins 12 personnes, la plupart de nationalité sud-africaine, plus de 600 arrestations et des dégâts considérables.

Le nouveaux incidents ont éclaté dimanche dans plusieurs quartiers de Johannesburg, demandant l’intervention de la police. Au moins deux personnes ont été tuées pendant ces incidents, a affirmé un porte-parole de la police de la ville, Xolani Fihla, relayé par 20minutes.fr.

Du côté de la communauté nigériane dont les commerces ont été durement touchés, le consul en poste à Johannesburg a annoncé hier, lundi 9 septembre, le rapatriement de 600 ressortissants nigérians vivant en Afrique du sud. « Ils sont environ 600 maintenant » à s’être présentés au consulat pour demander à être rapatriés au Nigeria, a indiqué Godwin Adamu. « La compagnie aérienne Air Peace commencera l’évacuation mercredi avec les 320 premiers », a-t-il ajouté.

Alors que dans la communauté congolaise, la peur de retrouver les activités quotidiennes reste toujours perceptible. « Je n’ai pas envoyé mes filles à l’école. La situation est encore volatile ! Je ne sais pas jusqu’à quand nous resterons cloitrés chez nous », a réagi une Congolais à Johannesburg, l’épicentre de ces violences.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)