Les Boyomais ont tous été heureux après l’élection, samedi 13 avril 2019, du 3ème gouverneur de la Tshopo, Luis-Marie Wale Lofungola. Le tombeur de Constant Lomata Kongoli au second tour continue de faire l’unanimité autour des idéaux prônés par ce dernier dès son entrée en service. Dans une atmosphère bon- enfant, les députés de la Tshopo avaient placé le leur à la tête de cette province longtemps secouée par les troubles de guerre et des affrontements meurtriers récurrents.

Pour les jeunes de la Tshopo, la réflexion porte sur les spécificités de la valeur ajoutée de la province aux défis de l’heure, mobilisant à nouveau les valeurs et les principes de diversité positive, d’héritage culturel et historique communs. Ils ont rappelé l’objectif que s’est assigné le chef de l’exécutif provincial devant l’esplanade du gouvernorat, appelant ses administrés à travailler en synergie dans un esprit d’amour, d’unité, d’unité, de convivialité et de cohésion afin de favoriser la stabilité des institutions politiques de la province et de développement durable de cette entité.

Parmi les propositions des jeunes pour enclencher une refondation de la Tshopo, figurent plusieurs idées portées de longue date par les jeunes boyomais. Il faudra désormais s’affranchir des carcans qui bloquent aujourd’hui les rouages du développement de la province : les intérêts particuliers qui obstruent les actions socioéconomiques qui ne doivent plus contraindre la recherche de l’intérêt général de la Tshopo. Le statu quo n’est plus tenable : en cela, le gouverneur Wale a raison.

Dans la mesure où, des axes forts pour le développement prioritaire de la Tshopo ont été négligés jusqu’au jour de son entrée en fonction. La ville de Kisangani a suffoqué entre pics de pollution et vagues de feux d’armes. Le chef-lieu de la province de la Tshopo est relégué parmi les villes de seconde zone, voire de tierce position en termes d’urbanisation. L’abandon de cette ville s’est parfois traduit par des aménagements dégradés et de mauvaise qualité, la priorité devait être donnée à la réalisation d'axes structurants comprenant la réhabilitation des réseaux routiers dans tous les territoires de l’ex-district de la Tshopo.

Son intervention avait déjà fixé un certain nombre d’objectifs à destination de la population. Le chef de l’exécutif provincial a promis de fédérer toutes les intelligences et les énergies en faveur de l’émergence de cette jeune province, «l’essentiel était que la Tshopo soit plus forte, prospère, compétitive et capable de s’imposer dans le concert des provinces émergentes de la R.D Congo ».

Ces mots entraient en résonance avec les aspirations des jeunes aujourd’hui à Kinshasa. Parmi les points de convergence figurent une mobilité par tous et pour tous tout au long de sa mandature et le développement d’une conscience civique locale. Ce volet avait malheureusement disparu des esprits, mais pourtant crucial : faire le pari de la jeunesse pour refonder la province à rester le moteur des ambitions communes.

Raymond Okeseleke


(ROL/GW/Yes)