Réagissant aux rumeurs d’une probable expulsion des Congolais vivant en Afrique du Sud, après des émeutes de xénophobie de ces derniers jours, l’ambassadeur congolais Bene Mpeko dit ne pas être au courant de cela et la déclare non fondée.

Car, affirme t-il, des procédures diplomatiques exigent qu’en cas d’une quelconque expulsion, l’ambassadeur du pays concerné doit être au préalable informé par les autorités de ce pays. Par conséquent, ce diplomate congolais rassure qu’aucun motif d’expulsion n’a été relevé sur les ressortissants congolais.

Quant aux violences à l’égard des étrangers, le diplomate congolais évoque plutôt un problème général entre les sud africains et les ressortissants d’autres pays africains impliqués dans la drogue, la criminalité, etc.

Depuis dimanche 1er septembre, l’Afrique du Sud sous le théâtre des émeutes xénophobes. Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux font état des violences graves à l’endroit des commerçants étrangers.

Hier mardi, la police sud africaine a fait état de 5 personnes tuées et 200 autres arrêtés dans la région de Johannesburg, épicentre des violences. Elle a par ailleurs indiqué avoir déployé des renforts dans les points chauds de la capitale économique pour disperser des centaines de personnes armées de machettes et de haches.

Des voix s’élèvent pour condamner cette barbarie qui prend une tournure continentale. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans une vidéo postée sur twitter, a condamné ces attaques qu’il qualifie d’inacceptable.

Moussa Faki Mahamat, président de l’Union Africaine, a dénoncé mardi des attaques « abjectes ».

Le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, s’est dit « très inquiet » de ces violences contre les immigrés africains, notamment ceux venus de son pays.

De ce fait, plusieurs personnalités nigérianes ont appelé au « boycottage total » des entreprises sud-africaines, telles que le fournisseur de programmes télévisés DSTV ou le géant des télécoms MTN.

Cathy Ibandula


(CI/Yes)