L’heure est à nouveau venue pour l’Etat congolais de ne plus permettre aux expatriés de faire les choux gras du secteur de petits commerces.

Ilunga Ilunkamba a exhumé un dossier à tout le moins bénéfique pour nombre des Congolais qui se lancent à corps perdu dans la débrouillardise. L’heure a ainsi sonné pour les pouvoirs publics d’apporter des précisions sur les limites des activités des opérateurs économiques étrangers dans le pays.

Sylvestre Ilunga est revenu sur le dossier. Le premier ministre a déclaré que désormais, le Gouvernement va s'assurer que le petit commerce ne s'exerce que par les nationaux". Cette problématique a été débattue par plusieurs organisations de défense des vendeurs en RDC, rappelant qu’il y a longtemps, l’Etat congolais a abandonné les vendeurs nationaux.

Elles avaient réclamé en 2012 que les pouvoirs publics devaient apporter des précisions sur l’application de cette fameuse loi sur le petit commerce dans le pays.

Les Indo-pakistanais, les Libanais, les Chinois et plusieurs autres opérateurs économiques expatriés se livrent allègrement au commerce de détail sans être inquiétés par les services de l’Etat, notamment le ministère du Commerce extérieur.

Ces opérateurs économiques étrangers opèrent dans tous les secteurs de commerce; import et export, en gros comme en détail, avait-on souligné.

Il suffit de parcourir les quartiers de Kinshasa pour s’en rendre compte. Ils envahissent les quartiers kinois pour installer des magasins, des boutiques et des dépôts.

La loi sur les petits commerces existe depuis plus de 40 ans, avait indiqué un ministre de l’Economie et Commerce avant de prévenir les expatriés sur des sanctions à envisager à l’encontre des réfractaires.

L’ultimatum accordé aux opérateurs économiques expatriés était destiné à mettre fin aux activités de petit commerce sur l’ensemble du pays. Il leur avait même rappelé l’ordonnance-loi n°79/021, du 02 août 1979, qui consacre la pratique du petit commerce en RDC aux nationaux.

Une autre ordonnance-loi, celle du 8 août 1990 stipule clairement que «le petit commerce ne peut être exercé que par les Congolais». Des précisions ont été apportées selon lesquels «les expatriés doivent se limiter à faire le commerce d’importation ainsi que le commerce de gros et de demi-gros.

Raymond Okeseleke


(ROL/GW/Yes)