L’avenue qui longe la rivière Kalamu, dans son tronçon compris entre les avenues Victoire et Bongolo, vers l’Université kimbanguiste était la cible.

Toutes les terrasses, boutiques et autres constructions érigées anarchiquement dans cette partie du célèbre quartier Matonge étaient dans les collimateurs des engins de l’hôtel de ville. La population, très curieuse, est venue en grand nombre vivre en live l’effectivité de cette mesure tant médiatisée. Quelle ne fût pas la déception de cette population de constater que certaines terrasses, deux ou trois, se trouvant dans la même situation que celles détruites, ont été épargnées, comme qui dirait, le régime des « intouchables » continue son bonhomme de chemin.

Comme si cela ne suffisait pas, une autre illustration de la sélectivité de cette opération à Kalamu est le cas de pollution sonore à Yolo Nord. Les deux terrasses jumelles « Lokombe business » et « Mamie Dubois », situées sur l’avenue Bongolo, juste en diagonale de l’Université Simon Kimbangu (USK), se disent non concernées par cette mesure, parce que, selon nos sources, leurs tenanciers seraient protégés par certains officiers de la place. Elles jouent la musique à un volume très élevé, jusqu’à mettre mal à l’aise tout le quartier. On se demande même si les élèves et les étudiants de cette partie de la ville ont le temps de revoir sérieusement leurs cours. Si tel en est le cas, il y a donc lieu de faire foi à ceux qui disent que l’Etat de droit prôné n’est qu’un simple slogan.

Tout ce que la population de Kalamu attend de leur Bourgmestre, c’est de voir la loi s’appliquer à tout le monde au lieu de ne la faire appliquer qu’aux plus faibles qui n’ont aucun « parapluie » car, disent les Latinistes, « Dura lex sed lex ».

GMW


(GW/Yes)