Des hommes fortement armés, soupçonnés d’appartenir au Groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram, ont ouvert le feu sur un convoi militaire à 35 km à l’ouest de la ville de Monguno où étaient basés les soldats, ont indiqué ces sources militaires.

“Les terroristes ont tué huit soldats dans l’embuscade qui a eu lieu à la mi-journée”, a déclaré un responsable militaire sous le couvert de l’anonymat. “Cinq soldats sont toujours portés disparus”, a-t-il ajouté.

La patrouille se dirigeait vers la capitale régionale, Maiduguri, quand elle a essuyé “des tirs intenses de la part des terroristes qui ont utilisé des lance-roquettes et des armes lourdes”, a précisé un deuxième officier, s’exprimant lui aussi sous le couvert de l’anonymat.

Les assaillants ont détruit deux camions militaires et un véhicule muni d’une mitrailleuse et se sont emparés d’armes avant de s’enfuir dans la forêt, selon les mêmes sources.

Présence renforcée

Des soldats arrivés après l’attaque ont brièvement fermé la route tandis qu’un avion de l’armée de l’air tentait de retrouver les jihadistes, ont indiqué des témoins civils.

En dix ans, l’insurrection jihadiste et sa répression dans le nord-est du Nigeria ont fait plus de 27 000 morts, et environ deux millions de déplacés ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

L’Iswap s’est séparé de Boko Haram en 2016. Depuis juillet 2018, l’Iswap intensifie ses attaques contre les bases militaires du Nord-Est.

Ces dernières semaines, ses combattants ont renforcé leur présence dans des zones proches de la frontière avec le Cameroun, un secteur contrôlé par les hommes fidèles au leader historique de Boko Haram, Abubakar Shekau.

Jeune Afrique


(Yes)