A cause de son état de santé et surtout, le poids de l’âge qui ne lui permettent plus de se tenir devant le public, après 64 ans de présence sur la scène musicale à 84 ans, l’artiste musicien Jeannot Bombenga, a mis un terme à sa carrière dimanche lors d’un concert organisé à Kinshasa, selon l’Acp.

«J’ai fait mon temps dans la musique. Cet art noble a fait de moi une icône, personnalité dans mon pays. J’ai écrit et chanté des très belles chansons qui sont des références dans le répertoire de la rumba congolaise. Dieu m’a fait grâce de vivre jusqu’à cet âge. L’heure a sonné pour moi de laisser aussi la place aux enfants, aux jeunes de continuer ce travail-là où nous nous sommes arrêtés », a confié l’artiste à la presse.

Jeannot Bombenga qui est né en 1934, a démarré sa carrière à l’âge de 23 ans. Cet ancien batelier figure parmi les pères géniteurs de la musique congolaise moderne. En 1959, il entame une carrière professionnelle et crée l’orchestre Vox-Africa avec Franklin Boukaka venu de Brazzaville, rapporte l’Acp.

Mais, signale ce dernier, le succès n’est pas au rendez-vous. Lors de la deuxième scission de l’orchestre African Jazz, avec le départ de Nico Kassanda, Roger Izeidi et Pascal Tabu Rochereau, en 1963, il fait son entrée  dans African Jazz à côté de Kabasele « Grand Kalle ».

En 1968, Jeannot Bombenga quitte son mentor Joseph Kabasélé pour évoluer en solo. Il ressuscite son orchestre Vox Africa. C’est groupe va accueillir plusieurs artistes parmi lesquels Sam Mangwana (1967), Ntesa Dalienst (1967-1968), Marcel Loko Massengo Djeskain (jusqu’en 1970), Antoine Nedule Monswe Papa Noël (jusqu’en 1968), ou encore Souzy Kasseya (1968-1973).

Après, il évolue avec Kwamy Munsi dans l’orchestre Afrisa de Tabu Ley avant de retrouver son Vox Africa. Parmi ses œuvres qui ont fait sa notoriété, on peut citer Mado, Lolango.

Boni Tsala T


(BTT/PKF)