Depuis la révision du Code minier par le président Joseph Kabila avant son départ, les géants miniers congolais ont les jambes lourdes pour remettre la main dans le cambouis minier. Le géant suisse Glencore a annoncé la fermeture prochaine de la mine de cobalt de Mutanda. Ce qui parait comme une fuite en avant du minier face à la taxe ajustée par le nouveau code minier, allant de 2 à 10 % de redevance de cobalt due à l’Etat congolais. Et ainsi, obligé la RDC a revoir ce pourcentage au rabais. L’on se souvient de 7 patrons miniers qui ont défilé au Palais de la Nation pour contraindre Joseph Kabila à revoir notamment cette tarification. Mais en vain…

Observatoire des Ressources d’Afrique Australe (SARW) décèle, quant à lui, des raisons inavouées dans les intentions de Glencore à fermer sa filiale «Mutanda Mining». Le groupe veut juste faire du chantage au gouvernement congolais. « Glencore veut éviter de payer la taxe sur le cobalt en tant que minerai stratégique tel que prévu par le code minier révisé, en procédant par la fermeture de la mine en attendant l’augmentation du prix du cobalt et la baisse par le nouveau gouvernement de la taxe sur ce minerai.», accuse SARW.

La République démocratique du Congo fournit 72% de la production mondiale du cobalt. Ce métal précieux bat de l’aile sur le marché congolais depuis la chute de son prix. Plus gros producteur de ce métal rare, indispensable à la fabrication des batteries de téléphones portables et de véhicules électriques, le Congo a vu son prix chuté de 40% en moins d’un an.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)