Les députés provinciaux de Kinshasa ont été conviés à procéder à une interpellation visant le gouverneur à l’Assemblée provinciale afin de l’emmener à présenter les justifications sur la motivation de sa décision. Il en ressort que le gouverneur de la ville de Kinshasa ait procédé à des nominations et permutations des bourgmestres et leurs adjoints.

Le vice-président de plate-forme Bokeseni, Aron Kazadi, a annoncé que le gouverneur de la ville-province de Kinshasa Gentiny Ngobila, a violé la loi en nommant et permutant les bourgmestres et leurs adjoints. Il a, par ce fait violé la loi.

La plate-forme a indiqué que la constitution de la République démocratique du Congo ne donne aucun pouvoir de permuter encore moins de nommer les bourgmestres et leurs adjoints au gouverneur.

Le texte dispose formellement que le bourgmestre est nommé à titre provisoire par le président de la République sur proposition du ministre des Affaires intérieures.

La plate-forme a signalé en outre qu’en droit public, la compétence d’attribution permet de dénoncer le caractère illégal et anticonstitutionnel de cet arrêté par le gouverneur de la ville de Kinshasa.

Elle considère cela comme un acte délibéré de sabotage des institutions de la république et craint que d’autres gouverneurs ne puissent emboiter les pas en se servant de cet arrêté comme jurisprudence.

Bokeseni constate qu’il a peur que les victimes d’hier tentaient de devenir des assassins institutionnels d’aujourd’hui.

La plate-forme Bokeseni, au travers de cette déclaration, rappelle au gouverneur de la ville que l’article 135 bis du code pénal congolais dispose que, toute personne qui aura provoqué directement et désobéit aux lois de la république sera punie de servitude pénale et demande aux députés provinciaux de tenir au strict respect des prescrits de l’Etat de droit et la démocratie en interpelant pacifiquement le gouverneur sur la motivation de cet arrêté. Elle a, par la même occasion exhorté le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, garant des institutions de mettre tout en œuvre pour mettre un terme aux désordres créés par la publication de cet arrêté. Conformément à l’article 27 de la constitution, la plate-forme Bokeseni se verra dans l’obligation d’agir pour la défense de l’Etat de droit et de la démocratie.

Sylvie Meta


(SM/GW/Yes)