Mutanda Mining verse à l’État congolais près de 2 millions des dollars par an de redevance minière, et à Kolwezi, ce sont près de 4 000 agents des entreprises de sous-traitance qui risquent de se retrouver au chômage.

Depuis l’annonce de la suspension de la production du cuivre et du cobalt de l’entreprise, quelques sociétés de sous-traitance sont déjà à l’arrêt. L’emploi est donc déjà affecté, de même que l’économie locale. La plupart des flux financiers qui circulent dans cette ville proviennent des salaires des emplois que l’industrie minière génère.

« C’est une perte de pouvoir d’achat pour une grande partie de la population, plus de 2 000 personnes si nous prenons en compte les emplois directs, et plus de 6 000 à peu près pour les emplois indirects, c’est-à-dire tous ceux qui sont liés aux consultants et tout le reste », explique Florent Musha, expert des questions de gouvernance minière.

20% de la production globale de cuivre et de cobalt en RDC

La production minière de Mutanda Mining représente 20% de la production globale de cuivre et de cobalt de la RDC. Ainsi, les conséquences de la suspension de sa production n’épargnent pas l’État Congolais, assure Florent Musha : « C’est un manque à gagner pour l’État. L’année 2018 ou 2017, le secteur minier a versé autour de 1,3 à 1,5 milliard de dollars. »

Pendant le troisième trimestre de cette année, Mutanda Mining a produit environ 100 000 tonnes de cuivre et 20 000 tonnes de cobalt.

Rfi.fr


(TN/Yes)