Les co-auteurs de l'essai thérapeutique contre le virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC) ont annoncé des avancées notables dans la riposte contre cette épidémie. Deux des quatre médicaments testés sont plus efficaces dans le traitement du virus Ebola. Cela va améliorer les chances de survie des patients, note l’OMS.

« À l'avenir, ce sont les seuls médicaments avec lesquels les futurs patients seront traités. », indique cette organisation. Cette initiative de l'OMS est le tout premier essai contrôlé randomisé comportant plusieurs médicaments et visant à évaluer l'innocuité et l'efficacité de quatre médicaments utilisés pour le traitement de patients atteints du virus Ebola.

Développé à l'origine sous forme d'étude multi-épidémies et multi-pays (PALM), («Ensemble, sauvons des vies») a été lancé en novembre 2018. Il fait partie de la réponse d'urgence en RDC, en collaboration avec une vaste alliance de partenaires, y compris les autorités nationales de la RDC. Parmi ces partenaires, l’on note l’Institut de recherche biomédicale (INRB), le ministère de la Santé, l’Institut national des maladies allergiques et infectieuses (NIAID), qui fait partie des Instituts nationaux de la santé des États-Unis, l'Alliance pour l'action médicale internationale (ALIMA), Médecins sans frontières (MSF), International Medical Corps (IMC) et d’autres organisations.

Dans l’entretemps sur le terrain, des mesures continuent à être prises pour empêcher la propagation de l’épidémie. Des thermomètres sont installés dans des frontières pour empêcher la dissémination de ce virus mortel à travers d’autres territoires du pays ou à l’étranger. « Il y a la prise de la température à distance. Il y a des dispositifs qui peuvent détecter les personnes qui font de la fièvre, en évitant de créer la panique », a prévenu à Radio Okapi, Jean-Marie Kayembe, membre de l’équipe de riposte contre la maladie à virus Ebola.

« Dans notre pays, il y a la fièvre imputable au paludisme, par exemple. C’est pourquoi cette détection à distance ne doit pas être confiée aux apprentis sorciers, mais aux personnes formées qui peuvent réellement décrypter les cas [suspects] afin d’empêcher une propagation incontrôlable de l’infection », a-t-il ajouté.

Les dispositifs de lavage des mains sont aussi installés dans des aéroports, notamment à l’aéroport international de N’djili pour endiguer cette épidémie.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)