Face à la persistance de l’insécurité dans la partie Est du pays, le président Félix Tshisekedi a convoqué une réunion qui a mis notamment autour d’une table le ministre intérimaire de la Défense, Michel Bongongo, le ministre du Budget, Pierre Kangudia, le chef d’Etat-major des FARDC, Célestin Mbala, l’administrateur général de l’ANR (Agence nationale des renseignements), Inzun Kakiak, le directeur général de la DGM (Direction générale de migration) et plusieurs autres personnalités.

Après le rapport fait par le général d’armée, Célestin Mbala, chef d’Etat-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le président Félix Tshisekedi a qualifié « d’inadmissible » les tueries qui ont eu lieu dans la partie Est du pays. Il a pris une série de mesures, notamment celle de donner plus des moyens aux forces armées pour venir à bout de ces groupes armés qui continuent de semer la désolation dans cette partie du territoire congolais.

Huit mois après son investiture, les défis sécuritaires restent toujours entiers dans cette zone du pays en proie à l’insécurité. Et, surtout, à une guerre parfois asymétrique imposée par des rebelles ougandais de Alliance Defense force (ADF). A cela, s’ajoute des groupes armés locaux hétéroclites comme des différents Maï-Maï. A ce défi sécuritaire presqu’endémique s’ajoute également celui de la santé avec l’épidémie du virus Ebola qui a quitté les zones de Beni-Butembo-Ituri pour étendre ses tentacules jusqu’à Goma, mégalopole de 2 millions de Congolais.

Félix Tshisekedi, pourtant nanti de bonne volonté, se heurte parfois à d’autres facteurs impondérables, notamment la longue négociation sur le gouvernement. Exécutif dont la mise en place rapide lui aurait déjà permis de vider certaines questions de gouvernance.

Mais pour l’instant, le peuple qui lui rappelle instamment le slogan culte : « Le peuple d’abord », laissé par son illustre père biologique et politique, s’impatiente… Présidant aux destinées de 85 millions d’âmes, « Fatshi » a donc sur ses épaules, ce sacerdoce de pouvoir pacifier Beni, de donner de l’eau potable à Goma et ses environs ; de juguler l’insécurité de manière générale ; de vaincre ce défi imposé par la résurgence de la maladie à virus Ebola ; construire des routes dans le Congo profond. Et, enfin, redonner sourire aux Congolais de tout bord. Des défis qui restent difficiles mais pas impossibles à relever.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)