Aucun débordement n’a été déploré du côté des participants et, les choses se sont déroulées dans le calme à la grande satisfaction des autorités de la police dont les éléments dépêchés sur le lieu pour encadrer les militants et sympathisants de Lamuka ont fait preuve de professionnalisme. Au finish, c’est la RDC qui gagne dans la mesure où la tenue de ce meeting est une démonstration de l’ouverture de l’espace politique, et la preuve que des efforts en faveur de la liberté d’opinion et d’expression est une réalité dans la gouvernance FCC-CACH. A moins de faire preuve de mauvaise foi, aucun observateur sérieux ne peut affirmer aujourd’hui que les acteurs de l’opposition ne sont pas permis de tenir, en toute liberté, leurs activités politiques sur toute l’étendue du territoire national. Pourvu que ces activités ne troublent pas à l’ordre public.

Pour revenir au meeting de Martin Fayulu, bon nombre d’analystes politiques sont d’avis que ce dernier a évolué dans ses prises de positions. Il s’est débarrassé de sa casquette d’opposant radical pour mener une opposition républicaine et constructive. Ce changement devrait être salué lorsque l’on sait que dans le contexte actuel marqué sur le plan politique par la fragilité des institutions et, une pauvreté rampante sur le plan socioéconomique, la RDC a besoin de l’apport de toutes ses filles et fils, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, pour sortir du bourbier.

Le combat des gladiateurs sur l’arène politique entre leaders ne ferait qu’exaspérer la souffrance de la population. On retiendra de ce meeting, que tout en s’inscrivant dans la ligne de son combat pour la « vérité des urnes », laquelle, en l’en croire, sera révélée même après des années, Martin Fayulu s’est montré contrairement à ses habitudes très modéré et conciliant.

Il a jeté des fleurs à la police pour l’encadrement des militants pendant le meeting alors que dans le passé, le même Fayulu peignait les éléments de la police comme le diable en personne. Evoquant le tribalisme, Fayulu a endossé la tunique d’apôtre de l’unité nationale. « Nous ne connaissons pas ce que c’est que le tribalisme. S’il y a quelque chose que Mobutu nous a légué, c’est l’unité nationale. Il faut faire attention », a-t-il déclaré à ses militants dont la plupart, il faut le révéler, s’étaient illustrés au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle de 2018 par des actes de violence contre quelques compatriotes Luba, tribu à laquelle appartient le président Félix Tshisekedi, son adversaire, lors de cette élection.

Prenant position face à la maladie à virus Ebola qui sévit dans l’Est, Martin Fayulu a invité les Congolais à soutenir le Dr Jean-Jacques Muyembe, que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a désigné pour coordonner la riposte contre cette épidémie. Ce n’est pas chaque jour que Fayulu reconnaît l’opportunité du choix qu’opère le Président Félix Tshisekedi dans la conduite des affaires de l’Etat. « On nous a placé Dr Muyembe. C’est lui qui a terminé Ebola à Bikoro. C’est un digne fils du pays et il connaît bien ce domaine là. Il faut le soutenir », a-t-il dit à ses militants. Il a saisi cette occasion pour sensibiliser la population congolaise dans son ensemble à observer les règles d’hygiènes requises pour éviter que la maladie à virus Ebola se propage à l’intérieur comme à l’extérieur des nos frontières. Comme contribution pour la lutte contre Ebola, on ne pouvait pas s’attendre à mieux que cette position qui conforte celle de Félix Tshisekedi qui s’est impliqué personnellement dans la riposte contre Ebola.

St Théodore Ngangu Ilenda


(TN/DNK/Yes)