Après le gouvernement du Rwanda qui a annoncé, début août, avoir mis en place un plan de prévention contre l’épidémie d’Ebola dont le troisième cas a été confirmé à Goma, c’est le Mozambique qui vient de se mettre sur ses gardes.

Tout comme le Rwanda qui déconseillait à ses ressortissants de se rendre à Goma et à ceux qui y ont séjourné de se faire dépister, le Mozambique a déployé les postes de contrôle dans les districts de Milange et Morrumbala, en province de Zambézie, et devraient s'étendre aux autres provinces dupays qui partagent une frontière avec le Malawi, a rapporté un responsable du ministère de la Santé.

La mise en place de checkpoints pour dépister Ebola obéit à une directive du ministère de la Santé et de l'OMS pour prévenir la propagation de la maladie à d'autres pays, a déclaré aux journalistes le directeur provincial des services de santé, Hidayate Kassim.

«Les postes de contrôle ont pour but de surveiller toutes les personnes qui entrent au Mozambique avec la fièvre ou après avoir été en contact avec quelqu'un passé par la RDC». «Ce contrôle va nous permettre de déterminer quel risque encourt notre province», a-t-il ajouté, tout en indiquant que ce dépistage est pour les autorités une mesure de contrôle visant à prévoir, prévenir, détecter et traiter tout cas d'Ebola qui pourrait se déclarer dans le pays.

Il sied de rappeler que la fièvre hémorragique la plus meurtrière à ce jour s'est déclarée en Afrique de l'Ouest en décembre 2013, et a duré plus de deux ans faisant plus de 11.300 morts sur 29.000 cas recensés.

L'épidémie qui frappe l'est de la RDC, essentiellement les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri, depuis août 2018 a fait 1.823 morts, selon les derniers chiffres du ministère congolais de la Santé. Elle est la plus grave depuis l'épidémie ayant touché l'Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016.

ROL/MMC


(ROL/GW//Yes)