Elaborer et finaliser le plan de la restructuration de la Communauté Islamique au Congo, ainsi qu’organiser les élections de décembre 2019 sur base de profil, en présence des délégués des services publics. Ce sont les missions assignées aux membres de cette structure à Kinshasa, au cours de la cérémonie d’investiture de la coordination transitoire de ladite communauté, tenue le jeudi 25 juillet 2019 en son siège. Ceci, faisant suite à la paix retrouvée il y a quelques jours au sein de cette communauté dans laquelle toutes les structures sont désormais fondues.

Pendant six mois, les six membres qui constituent la coordination transitoire de réconciliation doivent élaborer et finaliser le plan stratégie de développement ; organiser l’assemblée générale élective de l’équipe de direction ; gérer au quotidien les affaires courantes de la COMICO pendant la période transitoire ; identifier et intégrer les différentes communautés musulmanes étrangères avec l’appui du pouvoir public.

Cette cérémonie, témoigne Cheik Zaïdu Ngongo, est la suite de la prière de Ramadhan pendant laquelle il a émis les vœux de l’implication du Chef de l’Etat dans le règlement de ce conflit. Il lance, cependant, un message de paix et de réconciliation à tous les imams de la RDC, afin de parvenir à l’aboutissement heureux de cette transition jusqu’à la tenue de l’assemblée générale en décembre 2019. Ce, étant donné que la coordination prendra toutes les dispositions nécessaires pour intégrer activement les femmes musulmanes, la jeunesse ainsi que les autres catégories vitales à la communauté.

Réconciliation et gestion consensuelle

Il sied de noter que ladite coordination sera dirigée collégialement par l’actuel Représentant légal, le Président du Conseil Théologal ainsi que quatre Imams à designer par les deux parties en raison des deux par partie. Les deux premiers contresignent les documents engageant la communauté et en cas de la représentation, la charge est confiée au premier qui en cas d’absence est d’office remplacé par le deuxième. C’est ce que dit le protocole d’accord  de réconciliation et de gestion consensuelle de la transition de la COMICO, signé samedi 13 juillet à la Présidence de la République. Cheik Tuaha, le Secrétaire générale du conseil transitoire l’a lu durant la cérémonie.

Aussi, la coordination sera-t-elle assistée d’un secrétaire général composé de quatre membres dont deux hommes et deux femmes. Le Secrétaire général de son côté sera dirigé par un délégué du conseil théologal.

Il reconnait, tout de même, que cette crise a déshonoré la COMICO, mais estime que l’essentiel pour les hommes n’est pas se battre, mais trouver la solution. Une solution, dit-il, venue de l’assistance de la Présidence de la République qu’il remercie. Car, de ces services, chacun s’est dépassé en laissant ses ambitions au profit de cette réconciliation.

Cheik  Ali Mwinyi de son côté a pris l’engagement de reformer cette communauté afin de lui doter des nouvelles Autorités. Il en a profité pour saluer l’alternance pacifique à la tête du pays et de chaque province pour finalement demander la formation rapide du gouvernement.  Au Président de la République, il sollicite une implication afin que les musulmans soient également présents dans les instances de la gestion de la République.Il faut noter que les diplomates, Autorités municipales et nationales ainsi que plusieurs hautes personnalités étaient présents à cet évènement qui s’est clôturé par une Doua.

Revenir à la raison

Ce conflit a permis de déceler  tous les maux qui rongeaient la communauté. ‘’Nous sommes à la phase d’éradication de ces maux-là et espérons que chacun va se dépasser personnellement en vue d’organiser l’assemblée générale qui va refléter l’image de l’Islam. La COMICO c’est un monde de pardon‘’, a précisé le Secrétaire général.

A cet effet, il recommande aux deux camps qui se sont formés de revenir à la position initiale de 2017, où tous n’étaient qu’un et appelle tous les frères et personnalités musulmanes de revenir au bon sens du pardon puisque celui qui pardonne n’a plus besoin de penser aux maux qui l’ont rongé.  ‘’Je lance un appel de paix, de réconciliation en provinces, à Kinshasa. Il n’y a ni vaincu, ni vainqueur parce que la religion ne nous appartient pas, c’est la religion d’Allah‘’, conclut-il.

La Prospérité


(TN/Rei/GW/Yes)