L'administrateur du territoire, Donat Kibuana a, pour cela, annoncé une réunion d’urgence pour faire face à ces multiples attaques, signale la source.

A Oicha, « les assaillants ont visé quelques maisons, tué neuf civils et blessé trois personnes. La situation est calme sauf que les taximen veulent barricader les avenues. A Eringeti; vers 19 heures toujours, l’ennemi a tué trois personnes et blessé trois autres. Je suis en train de convoquer la réunion de sécurité parce qu’il y a résurgence des attaques », a-t-il fait savoir.

Pour sa part, le président de la Société civile de Beni, Philippe Bonane, dit ne pas comprendre comment leséléments des Forces armées de la RDC (FARDC), » pourtant dotés d’armes pour traquer l’ennemi, laissent circuler celui-ci sans agir ». Ainsi, pour ne plus connaitre la désolation et lire la colère des habitants de zones touchées par cette insécurité meurtrière, Philippe Bonane invite le gouvernement congolais à « faire tout pour éradiquer cette nébuleuse rébellion islamiste qui a trop endeuillé le territoire de Beni ». Et de souligner : « On en a marre.Trop, c’est trop ».

De son cote, le rapporteur de la Société civile, Janvier Kasayilio, a dénoncé le silence coupable du gouvernement face à ces tueries à Beni. « La situation, jusque-là, va mal. Il y a un mouvement de la population. Il y a neuf personnes tuées parmi lesquelles un enfant de deux mois. Nous sommes maintenant victimes d’une négligence de la part du gouvernement national. On ne voit personne qui se déplace vers nous. Nous sommes victimes d’une complicité du gouvernement », a déploré l’activiste congolais.

Pour lui, « l’action se planifie au plus haut sommet auprès de Kinshasa. L’armée aussi est victime de cette barbarie de grandes personnes de ce gouvernement ». Le bilan deces sept incursions, signalées dans la région à ce jour, est de 23 civils tués, 14 blesses et 7 disparus dans cette région du territoire congolais.

Ituri continue aussi à pleurer ses morts

Dans la province de l’Ituri, sept personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans une attaque d’hommes armés, le même mardi 23 juillet, dans la localité de Fitchama, chefferie de Bahema Banywagi dans le territoire de Djugu. Selon le chef Kawa Panga Mandro de cette chefferie, les victimes sont six civils et unmilitaire FARDC, renseigne radiookapi.net.

L’attaque a eu lieu vers 5h00’locales. Un groupe d’hommes munis de machettes, flèches et fusils s’est introduit dans la petite localité lacustre de Fitchama a environ 70 km auSud-est de Bunia. Selon Kawa Panga Mandro, ces assaillants ont emprunte les chemins de Landa et Nyare pour atteindre la position des commandos FARDC déployés dans la zone.Un échange des tirs s’en est suivi.

Certaines personnes ont été décapitées et d’autres tuées par balles. Le bilan provisoire fourni par le chefde la chefferie est de six morts parmi les civils dont trois femmes, deux enfants et un militaire FARDC qui a succombé de ses blessures. Ces assaillants ont également incendié plusieurs maisons des habitants.

23 morts à Djugu

Toujours dans le même territoire de Djugu, à Jailo et Agu dans le secteur de Walendu Pitsi, le porte-parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a avancé vendredi 19 juillet un bilan provisoire de 23 personnes tuées pendant les combats qui les opposaient a des miliciens depuis mercredi 17 et jeudi 18julllet derniers, rappelle Radiookapi.net

« Dix-neuf éléments du groupe armé Ngudjolo sont mis hors combats », a-t-il affirme, avant d’indiquer également que plusieurs armes ainsi que des munitions ont été récupérées. Il a reconnu que quatre militaires ont été aussi tues et qu’il y a eu des militaires disparus pendant les combats mais « réapparus tôt le matin aucours des opérations de fouilles », a assuré le lieutenant Jules Ngongo. A noter que, dans ce territoire considéré comme le ventre mou de tueries en Ituri, neuf personnes tuées ont été enregistrées le week-end du 13 au 14 juillet derniers aux villages de Nyalanya et Jiba.

O. Dioso/Le Potentiel


(TN/Rei/GW/Yes)