Informée, la police scientifique est vite descendue sur les lieux du sinistre où elle a mené des investigations, avant que la Croix-Rouge n'évacue les restes de la victime pour la morgue de l'Hôpital général de référence de Kinshasa.

Interrogés sur cette découverte macabre, les policiers en poste au commissariat de Kintambo 2 renseignent que la victime est un chauffeur de taxi qui résiderait au quartier Yolo-Sud, dans la commune de Kalamu.

Le corps de la victime porte une blessure à la nuque, renseigne un témoin qui affirme que c'est la quatrième fois que l'on enregistre de tels incidents sur ce lieu depuis le début de l'année. "Il y a dix jours, un autre corps sans vie d'un homme identifié comme un chauffeur de taxi avait été abandonné non loin de la station-service Total, située en diagonale du camp Tshatshi, toujours dans la commune de Ngaliema ", précise-t-on.

Des cas similaires

En septembre 2018, trois autres corps ont été retrouvés au quartier Kauka, portant des traces d'étranglement. Selon les témoignages des habitants du quartier, deux de ces victimes ont été identifiées comme des "kuluna". Les mêmes sources avaient indiqué que ces corps avaient été jetés la nuit.

Un des parents des victimes avait affirmé que des hommes cagoulés, se présentant comme des agents de la police, auraient interpellé leurs fils le samedi vers 4 heures du matin. Et c'est le lendemain matin qu'ils ont retrouvé sa dépouille.

Quatre mois plus tôt, quatre autres corps avaient été découverts au quartier Mombele, à Limete. Pour ces cas, des témoignages des habitants du quartier avaient fait état des bandits de grand chemin qui seraient tués par des personnes inconnues. Leurs corps avaient été jetés dans ce quartier dortoir de la prestigieuse commune de Limete.

Pour le forfait commis à Kauka, le général Sylvano Kasongo, patron de la police de la ville de Kinshasa, avait rejeté l'implication de la police dans ces actes. Selon lui, " la police ne procède pas par des exactions sommaires. Elle envoie plutôt les personnes en conflit avec la loi auprès des instances judiciaires ".

En revanche à Mombele, l'inspecteur provincial de la police avait convoqué une réunion avec les autorités administratives locales pour examiner la question.

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(ROL/PKF)