L’incendiaire présumé de 41 ans, qui est entré dans le studio d’animation de Kyoto Animation en criant « vous allez tous mourir », est hospitalisé dans un état critique.

L’homme aurait accusé le studio de lui avoir volé des idées de dessins animés. Pour la police, son profit correspond à celui d’un « otaku », qui vit cloîtré chez lui en lisant des mangas.

Il vivait seul, sans emploi, dans un appartement au nord de Tokyo, et écoutait de la musique à plein volume sans jamais sortir de chez lui.

Des incidents similaires

Les médias japonais voient de troublantes similitudes entre cet incendie du studio et deux autres incidents récents. En mai 2019, en bordure de Tokyo, un homme âgé de 50 ans qui vivait cloîtré chez ses parents a tué une personne, blessé une dizaine d’écoliers, avant de se donner la mort.

En juin dernier, un ancien vice-ministre de l’Agriculture a tué son fils âgé de 44 ans, un autre « otaku » qui écoutait de la musique dans un bruit assourdissant. Son père l'a tué parce qu’il menaçait d’attaquer les enfants d’une école proche.

Dans ces trois cas, ces reclus de la société appartiennent à une génération de Japonais qui n’ont jamais pu trouver un emploi régulier. Tous souffrent de troubles mentaux, suscitent des imitateurs, et le gouvernement n’a jamais pris de mesures jusqu’ici pour leur venir en aide.

Frédéric Charles/RFI


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