En date du 15 juillet 2019, la Conférence des Chefs des Regroupements du Front Commun pour le Congo a suspendu pour une durée indéterminée, le représentant de l’AFDC-A Modeste Bahati Lukwebo. Celui-ci a répondu en expliquant que cela est arrivé après bqu’il ait dénoncé pour la énième fois la violation de la Charte du FCC quant au respect des critères de poids politique et de concertation préalable dans la répartition des responsabilités.

Le chef de file de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) a quasiment répondu à tous les coups donnés par ses détracteurs politiques. Il commence par dénoncer « l’injustice, la méchanceté, la haine, l’égoïsme à outrance, le chantage médiatique… qui sont devenus le mode de gestion de cette plateforme politique ».

« Il est inconcevable qu’un regroupement comme l’AFDC-A, deuxième force politique du pays, qui apporte au FCC 145 élus (44 députés nationaux, 70 députés provinciaux, 2 gouverneurs de province Kasaï Central et Sud Kivu), 7 vices gouverneurs : Tshopo, Tshuapa, Tanganyika, Equateur, Maniema, Kasai et Kasai central, 13 sénateurs et des membres des bureaux des assemblées provinciales ; soit privé de la direction d’une institution au profit d’un indépendant qui vient seul et dont la candidature n’a fait l’objet d’aucun débat. », regrette-t-il.

Bahati Lukwebo n’a pas du tout ménagé ses dissidents. A son ex-présidente du groupe parlementaire AFDC-A, Néné Ilunga Nkulu, qui s’est proclamée interlocutrice du regroupement auprès du FCC, Bahati tacle : « Elle ignore totalement les dispositions statutaire et règlementaire de notre regroupement. Elle n’a pas qualité pour représenter l’AFDC-A auprès des tires ». Avant d’ajouter ceci : « son communiqué n’a ni logo, ni cachet, ni numéro de téléphone. Il n’y a pas non plus d’adresse sociale, ni numéro d’enregistrement de son regroupement auprès du ministère de l’Intérieur ».

Il a par ailleurs rassuré ses fidèles. « Nous demandons à nos gouverneurs et vice-gouverneurs, nos députés, nos sénateurs, nos membres des bureaux des assemblées provinciales, nos ministres provinciaux de s’opposer à la dictature et aux intimidations ». Il leur a également demandé de rester « sereins » et de ne pas craindre pour leur vie.

Mbikayi, l’insolvable…

L’aile dissidente qui est notamment alimentée par le député Steve Mbikayi qui s’est proclamé vice-président de leur AFDC-A, Bahati annonce qu’il n’avait aucune fonction dans la conférence des présidents. « …l’honorable Steve Mbikayi qui n’a jamais cotisé au Regroupement mais pour lequel nous avons payé la caution ainsi que celle de tous les candidats proposés par son parti (Parti Travailliste) en sus de l’appui de 5.000 dollars à sa campagne électorale alors qu’il était ministre en fonction », assène Modeste Bahati.

Il a, par ailleurs, réaffirmé que l’AFDC-A constitue désormais un groupe politique autonome et à part. Mais reste dans la majorité.

CN


(DNK/Yes)