Le ministre d’Etat au budget, Pierre Kangudia représentant le ministre du plan, a déclaré jeudi à l’Institut Nationale pilote d’enseignement des sciences de santé, lors de la commémoration de la Journée mondiale de la population, célébrée le 11 juillet de chaque année, que le chemin parcouru par la RDC est significatif et la proportion des femmes en union avec des besoins non satisfaits en matière de Planification familiale (PF) est estimée à 28%.

Cette journée célébrée sous le thème : «25 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement CIPD, accélérer la promesse», marque également la commémoration des 50 ans du Fonds des Nations Unies pour la population et le 25ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD).

Dans ce cadre le ministre d’Etat a indiqué qu’en RDC, beaucoup de femmes en union n’ont pas accès à l’information sur la planification familiale, car certaines villes ne disposent pas des structures adéquates.

Toutefois la proportion de celles qui utilisent la contraception pour espacer, est estimée à 21% contre 7% pour limiter les naissances. Cette moyenne, a-t-il dit, cache des disparités provinciales mais, le pays connait une suffisance en sages-femmes.

L’UNFPA pour Zéro décès maternel évitable et zéro violence basée sur le genre en RDC.

Pour sa part, le représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en République Démocratique du Congo(RDC), Sennen Houtond, a réitéré l’engagement de son organisation pour que la RDC enregistre «Zéro décès maternel évitable», «zéro besoin non satisfait en matière de contraception» et «zéro violence basée sur le genre et  autres pratiques néfastes envers les femmes et les filles».

L’UNFPA, a-t-il fait savoir, vise à réaliser ces trois résultats en vue d’une transformation durable dans les domaines de la santé et de la sécurité des femmes et des filles en RDC, avant d’annoncer la tenue les 12 et 14 novembre prochain, de la 52èmeconférence internationale sur la population et le développement à Nairobi au Kenya, sous le thème «la santé maternelle pour toutes les femmes» avec la participation de 170 pays.

De son côté, le Pr Pierre Klissou, conseiller technique principal de l’UNFPA, a soutenu que la conférence internationale sur la population et le développement a, à ce jour, apporté une avancée significative à l’amélioration des conditions de vie des femmes et de la santé de la reproduction à travers le monde.

En ce qui concerne la RDC a signalé le Pr Pierre Klissou, le pays accuse un grand retard sur les questions des migrations, de la recherche, de l’environnement, de développement, de la promotion et de la jouissance des femmes. Il a encore d’énormes défis à relever car, il n’a pas de politique de population, a-t-il conclu, avant d’inviter les autorités à se pencher sur la question du recensement.

Rappelons que cette journée a été décrétée depuis 1989 par le conseil d’administration du programme des nations unies pour le développement afin d’éveiller et d’attirer l’attention sur les urgences et l’importance des questions qui concernent la population.

ACP


(ROL/PKF)