Feu l’écrivain Paul-Olivier Musangi Ntemo, a été, de son vivant, un homme calme, aimable, pondéré, bon critique littéraire et artistique réservé avec une verve oratoire sans pareille, a indiqué Mme Lucie Bokeme Kinziunga, directrice des ressources humaines(DRH) à l’Agence congolaise de presse, au cours d’un entretien mercredi avec ce medias public.

Sa première rencontre avec le feu Musangi remonte à 1973 à l’Institut supérieur pédagogique (ISP/Gombe) lors d’une conférence-débat sur la littérature zaïroise, organisée par Léon Botolo, alors assistant à cette institution où elle était étudiante.

Elle s’est souvenue de cet homme qui, à première vue ressemblait à l’un de ses frères. Un récital de poèmes intitulé «La marche au soleil», contenu dans une œuvre collective, organisé une fois de plus par Botolo, la mettra de nouveau ensemble avec l’écrivain Musangi que les aspirations poétiques liaient à son mari, Grégoire Roger Bokeme. «Pour moi, il était plus un frère que l’ami de mon époux : nos origines tribales nous unissaient davantage au-delà des amitiés qu’entretenaient nos couples», a-t-elle dit.

Lucie Bokeme Kinziunga se souvient encore d’une soirée d’anniversaire de Paul-Olivier Musangi au cours de laquelle le défunt rappelait son passage au Grand séminaire de Mayidi, dans la province du Kongo Central, au moment où le cardinal Albert-Joseph Malula, archevêque de Kinshasa comptait sur lui, seul séminariste de Kinshasa, à l’époque, pour ouvrir le Grand séminaire, Jean XXIII à Kinshasa.

« Paul-Olivier Musangi évoquant son départ du séminaire avec les propos du feu le cardinal Malula : Si le grain ne meurt pas, il ne pourra jamais germer ». Celui-ci est resté rêveur un moment à la manière de poètes avant de se retremper dans l’ambiance de la soirée, a-t-elle conclu.

ACP


(BTT/PKF)