Il lui est reproché d’avoir maintenu sa candidature à la présidence du Sénat refusant ainsi de se plier au choix de Joseph Kabila, autorité morale du FCC, qui a jeté son dévolu sur Thambwe Mwamba. Pour le Front commun pour le Congo (FCC), la fronde de Bahati porte atteinte à la coalition dirigée par Joseph Kabila et met l’intéressé dans une position d’auto-exclusion.

« La conférence des présidents a constaté avec regret, qu’en dépit des efforts fournis et l’indulgence consentie à l’égard de l’honorable Bahati Lukwebo, qui avait pris l’engagement de reconsidérer sa position tendant à présenter une candidature différente, et de respecter les décisions pertinentes prises par la conférence des présidents (du FCC) en date du 8 juillet 2019, le sénateur Bahati est passé outre et a posé des actes qui portent atteinte aux intérêts du Front commun pour le Congo », a fait savoir mardi, la conférence des présidents du FCC.

Cette décision de suspension ne semble pas avoir ébranlé le frondeur. Le directoire du regroupement AFDC-A a pris acte de cette décision et promis de décider dans les jours qui viennent de l’attitude à adopter. Entre temps, Modeste Bahati reste toujours dans la course pour le perchoir du Sénat dont il semble avoir fait une fixation. L’acte du leader de l’AFDC-A est interprété dans certains milieux comme une trahison au regard du fait que Modeste Bahati avait signé l’Acte d’engagement de Kingakati qui le contrait à la loyauté et à la fidélité à l’Autorité morale du FCC.

Il est vrai qu’on ne peut dénier à un acteur politique la liberté d’avoir des ambitions politiques. Cependant, lorsqu’on a librement en âme et conscience souscrit à la charte d’un regroupement politique, on a aliéné une partie de cette liberté et, on doit en tirer toutes les conséquences.

C’est ici l’occasion de rappeler le communiqué signé le 8 mai dernier par Kalev Mutomb dans lequel, il dénonçait la présence des traitres dans le pré-carré de Joseph Kabila. « En cette période particulière de l’histoire de notre Patrie, la République démocratique du Congo, certains d’entre nos anciens camarades dans le pré-carré du Président Joseph Kabila, ont trouvé le moment venu pour étaler sur la place publique, avec arrogance et haine, leur traîtrise à l’endroit de celui grâce à qui et par qui, ils ont pu faire quelque chemin, aussi bien quant à leur personnalité que quant au patrimoine dont ils peuvent se prévaloir aujourd’hui », disait le communiqué de Kalev.

Bon nombre d’observateurs de la scène politique congolaise estiment qu’aujourd’hui, les faits donnent raison à Kalev Mutond.

Théodore Ngangu Ilenda/MMC


(TN/DNK/Yes)