Si à Lusambo, chef-lieu de Sankuru, et Lodja, fief de deux candidats en lice, c’est le soulagement, cela n’est pas le cas pour Lambert Mende Omalanga. Ce dernier fulmine et n’est pas d’accord avec la décision remettant dans la course pour le gouvernorat de Sankuru la candidature de Joseph Stéphane Mukumadi.

Celui-ci, on le sait, avait été invalidé par la cour d’appel de Sankuru au motif qu’il détenait une nationalité étrangère. Mais c’était sans compter avec le Conseil d’Etat qui finalement a réhabilité le concurrent de Mende.

L’ancien porte-parole du gouvernement, qui concourt sous le label du FCC, a décidé de porter l’affaire devant les juges de la Cour constitutionnelle pour illégalité du calendrier publié par la CENI.

Pour Lambert Mende, la décision du Conseil d’Etat sur laquelle la CENI s’appuie pour modifier le calendrier et la liste des candidats, est une décision qui se base sur un arrêt totalement inconstitutionnel et illégal.

« Nous attaquons une décision qui est contraire à l’article 27 de notre loi électorale qui prévoit que, lorsqu’une cour d’appel a pris une décision concernant les contentieux des listes, cette décision est prise en dernier ressort et ne peut faire l’objet d’aucun recours », fait remarquer le candidat Mende.

Et d’ajouter, " Nous ne pouvons pas encourager la violation de la législation pour des raisons politiciennes parce qu'on veut faire plaisir à des clients politiques. Nous ne pouvons pas laisser passer une illégalité juste pour complaire à un magistrat corrompu ".

Faut-il le rappeler, l'unique candidature de Lambert Mende avait suscité plusieurs contestations entraînant le report du scrutin. D’où des tractations politiques dans lesquelles le chef de l’Etat Félix Tshisekedi va personnellement s’impliquer pour éviter que le Sankuru plonge après les élections dans un cycle des violences dont personne ne connaît l’issue.

Théodore Ngangu Ilenda/MMC


(TN/PKF)